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Ukraine : reportage à Vysokopillya, libérée après six mois d’occupation russe

La contre-offensive de l’armée ukrainienne dans la région de Kherson se poursuit. Située à 40 kilomètres du front, la ville de Vysokopillya a été reconquise par l’Ukraine début septembre, après six mois passés aux mains des Russes. Reportage de notre correspondant.

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Dans la ville de Vysokopillya, dans la région de Kherson, chaque jour, une camionnette de la poste marque un arrêt d’une heure. “Maman m’a envoyé ce ‘salo’ [graisse de porc], se réjouit Oleksandr, un soldat ukrainien. Wahou ! C’est la première fois en huit mois que je mange la cuisine de ma mère.” 

Beaucoup de colis arrivent pour les soldats, des cadeaux ou produits qu’ils ont achetés par correspondance. 

“J’ai commandé des équipements supplémentaires, poursuit Oleksandr. Je viens de les recevoir aujourd’hui.”

Équipement insuffisant

Avis aux donateurs, cette troupe aimerait bien une nouvelle voiture. À Vysokopillia, à 40 kilomètres du front, les soldats se reposent quand ils peuvent.

Une unité de soldats a pris ses quartiers dans une maison de la ville. Il y a le wifi, mais les hommes se plaignent d’être sous-équipés “Regardez, déplore ainsi Viktor, un soldat ukrainien. Les lampes torches, les générateurs, on a dû tout acheter nous-mêmes.”

>> À regarder aussi : Kherson : les nouvelles recrues ukrainiennes à l’entraînement

Cette année, l’Ukraine a dépensé neuf fois plus d’argent que l’année précédente pour l’équipement non létal de ses troupes. Mais ce n’est toujours pas suffisant pour couvrir l’ensemble des besoins.

“La veste, c’est un don, les bottes, un autre don…, énumère Viktor. Ça vient de gens pour lesquels l’Ukraine compte, ils nous fournissent nos uniformes.”

Continuer de repousser les soldats russes

Le ministère de la Défense l’affirme, les uniformes d’hiver sont prêts et disponibles. Ces hommes les attendent avec impatience.

“On va les repousser encore plus loin, comme ça ils ne pourront pas revenir, assure le sergent Yura. Les civils qui vivent ici n’auront pas à avoir peur que des étrangers arrivent et les délogent de chez eux.”

La maison où ils sont hébergés a été occupée par des soldats russes pendant des mois. La propriétaire ouvre une pièce, pleine de détritus : “Regardez ce que le monde russe nous a apporté”, dénonce-t-elle. Des bouteilles vides et des emballages plastiques jonchent le sol. 

Sur les murs, les soldats russes ont laissé des graffitis, des dessins, des poèmes guerriers. L’un d’eux est traduit par le sergent Yura, qui le lit à voix haute, en russe : “Toute l’Europe se souvient de nos cris formidables. Et face à l’armée russe, il n’est point d’obstacle.” Le militaire s’exclame : “Comment ça, pas d’obstacle ?! Mais si !” 

Un obstacle à l’invasion, un accroc, un contre-temps, Yura et ses hommes sont tout ça à la fois, mais ils veulent plus : ils veulent la victoire.

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