À la une de la presse, ce vendredi 21 octobre, la démission de Liz Truss, la plus éphémère Première ministre du Royaume-Uni. Les journaux britanniques sont sans pitié et la course à la succession de Liz Truss est lancée. Au Tchad, au lendemain d’une répression sanglante, la presse africaine évoque un scénario prévisible après l’allongement de la période de transition et cherche des responsabilités. En France, la réussite d’une deuxième greffe d’utérus suscite l’espoir chez de nombreuses femmes.
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La démission de Liz Truss est à la une de toute la presse britannique. The Guardian titre sur “une fin amère” pour une Première ministre humiliée qui “s’incline devant l’inévitable”. Le quotidien gratuit Metro titre sur“La pire Première ministre que nous ayons eue”. Elle devance même Boris Johnson qu’elle a remplacé début septembre.
Selon le Times, avec le départ de Liz Truss, Boris Johnson, en vacances dans les Caraïbes, “réfléchit à retourner au pouvoir” dans l’intérêt du pays. Le journal rapporte qu’il aurait déjà contacté ses alliés et ses donateurs pour tâter le terrain. Il se dit être “le seul candidat ayant un mandat pour diriger le pays compte tenu de sa victoire aux élections générales de 2019“. Un retour quasi incroyable à la une du Daily Express : “Il ne pouvait pas mais pourrait-il… Boris Johnson rebondira-t-il au 10 Downing Street ?”
Son retour diviserait encore plus les conservateurs avec déjà trois députés qui prédisent de claquer la porte. Selon The Spectator, le match retour pourrait se résumer à un “match à mort ultime entre Boris et Rishi Sunak”. Battu par Liz Truss lors de la phase finale du processus de désignation du chef du parti conservateur cet été, cet ancien ministre des Finances serait favori. Rishi Sunak incarne aujourd’hui la figure rassurante de l’orthodoxie budgétaire dont les marchés ont tant besoin. Mais au-delà des spéculations dans le camp des Tories, le Daily Mirror plébiscite lui un autre scénario face au chaos : pour lui, les Britanniques réclament des “Élections générales maintenant”.
Au lendemain d‘une répression sanglante au Tchad, la presse africaine évoque un scénario prévisible. Les manifestations pour protester contre le maintien à la tête de la transition du président Mahamat Idriss Déby a fait au moins 50 morts et 300 blessés dans plusieurs villes. Le journal Aujourd’hui au Faso titre sur un “Début ensanglanté pour une transition querellée”. Selon le journal burkinabè, “cette transition de 24 mois supplémentaires que s’est octroyée Déby-fils à l’issue du dialogue chahuté portait les germes d’une crise et allait accoucher de graves difficultés”.
Rien d’étonnant non plus pour Wakat Sera qui “déplore des morts de trop lors de ce jeudi noir”. Le site d’information burkinabè écrit que “ce feu couvait depuis la prise de pouvoir par les généraux (…). Adoubé par une communauté internationale rassemblée dans la capitale tchadienne à l’occasion des obsèques de son père, le fils Déby était, par contre, loin de bénéficier de l’onction de ses concitoyens”. Une répression que certains voudraient associer à la France.
Le Journal du Tchad titre sur “une répression sanglante des manifestants, et la France qui se désolidarise”. Il cite le communiqué du Quai d’Orsay qui condamne les violences au Tchad et ajoute que “La France ne joue aucun rôle dans ces évènements”. Pour le Djely, “la France n’est pas si innocente dans cette répression”. Dans son édito, le journal guinéen considère que Mahamat Idriss Deby et ses soutiens portent une part de responsabilité mais aussi la communauté internationale : “la France est fautive en premier lieu”. “Si on en est là, c’est parce que la France a couvé Déby fils comme la poule et ses poussins. En véritable filleul de Macron, Mahamat Idriss Deby a eu droit à toutes les protections. Parallèlement, les mises en garde des opposants ne trouvaient aucun écho à Paris ou à Bruxelles”.
Pour terminer, un espoir pointe dans Le Figaro qui revient sur la réussite de la deuxième greffe d’utérus réalisée en France il y a un mois. Pour l’heure, l’utérus reçu par une femme de 36 ans, n’a pas été rejetée. Il s’agit de celui de sa soeur. Un exploit réalisé par l’équipe du professeur Ayoubi à l’Hôpital Foch, en région parisienne, et qui se multiplie dans le monde. Au moins une centaine d’opérations ont été couronnées de succès, un espoir pour de nombreuses femmes.
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