Kiev se préparait jeudi à restreindre sa consommation d’énergie pour faire face à la destruction de ses infrastructures par l’armée russe à l’approche de l’hiver, le président Volodymyr Zelensky appelant la population à se préparer à “tous les scénarios possibles”. Suivez les derniers développements de la guerre en Ukraine.
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4 h : l’Ukraine limite sa consommation d’énergie face aux destructions de ses infrastructures
L’Ukraine se préparait jeudi 20 octobre à restreindre sa consommation d’énergie pour faire face à la destruction de ses infrastructures. Alors que les bombardements russes ont continué mercredi partout en Ukraine, y compris dans la capitale, Kiev a accusé Moscou de préparer une “déportation massive” de la population des territoires récemment annexés et l’enrôlement de force de citoyens ukrainiens dans son armée.
Dans son adresse de mercredi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que les forces ukrainiennes avaient abattu mercredi 21 drones iraniens, dont dix se dirigeaient vers Kiev. “Malheureusement, il y a également eu des frappes, et de nouveaux dommages aux infrastructures critiques”, a-t-il déploré.
Il a appelé les Ukrainiens à restreindre leur consommation d’électricité à partir de jeudi 7 h (4 h GMT). Un appel relayé par le maire de Kiev Vitali Klitschko, qui a appelé ses administrés à s’abstenir d’allumer fours à micro-ondes, climatiseurs, bouilloires électriques ou encore radiateurs électriques entre 7 h et 23 h.
La présidence ukrainienne avait annoncé plus tôt “des restrictions pour l’approvisionnement en électricité” dans toute l’Ukraine jeudi, et la création de points d’alimentation mobiles en électricité pour les infrastructures critiques.
“Nous nous préparons à tous les scénarios possibles à l’approche de l’hiver”, a déclaré Volodymyr Zelensky. “Nous nous attendons à ce que la terreur russe se dirige contre les installations énergétiques jusqu’à ce qu’avec l’aide de nos partenaires, nous soyons capables de détruire 100 % des missiles et des drones”.
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1 h 02 : la Russie et l’Iran nient l’utilisation de drones iraniens en Ukraine
L’un après l’autre, l’ambassadeur russe adjoint auprès des Nations unies Dmitri Polianski et l’ambassadeur iranien Amir Saïd Iravani se sont succédé devant la presse à la porte du Conseil de sécurité après deux heures de réunion à huis clos, à la demande des Occidentaux, sur le dossier des drones iraniens en Ukraine.
Le diplomate russe, ironique et très en verve, a fustigé “des accusations sans fondement, des théories du complot et aucune preuve présentée devant le Conseil de sécurité”. Dmitri Polianski a affirmé que les drones “utilisés par l’armée russe en Ukraine étaient fabriqués en Russie” et donc pas d’origine iranienne.
L’ambassadeur iranien a également balayé des “allégations sans fondement et sans substance” sur ce transfert présumé de drones entre les deux alliés et a répété que son pays souhaitait un “règlement pacifique” du conflit ukrainien.
À son démenti, le Russe Polianski a ajouté une menace envers le secrétariat général de l’ONU et son chef Antonio Guterres. En cas d’enquête onusienne “absolument non professionnelle et politique” pour déterminer l’origine des drones en Ukraine, “nous aurions à reconsidérer notre collaboration avec eux (le secrétariat général), ce qui ne serait dans l’intérêt de personne”, a lancé le diplomate.
Avec AFP et Reuters