Connect with us

Hi, what are you looking for?

UE

Rapatriement des familles de jihadistes en Syrie : la France condamnée par la CEDH

Saisie par les parents de deux Françaises retenues dans des camps de Syrie avec leurs enfants, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné mercredi la France pour ne pas avoir suffisamment pris en compte les demandes de rapatriement des familles de jihadistes ayant combattu dans les rangs de l’organisation État islamique.

Publicité

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné mercredi 14 septembre la France pour ne pas avoir étudié de manière appropriée les demandes de rapatriement de familles de jihadistes en Syrie, des requêtes que Paris va devoir réexaminer au plus vite.

“En exécution de son arrêt, la Cour précise qu’il incombe au gouvernement français de reprendre l’examen des demandes des requérants dans les plus brefs délais en l’entourant des garanties appropriées contre l’arbitraire”, a indiqué la Grande chambre de la CEDH, sa plus haute instance.

Advertisement

Réexamen des demandes de rapatriement

Cet arrêt très attendu a été rendu mercredi à Strasbourg (est de la France) en présence de Marie Fontanel, l’ambassadrice française auprès du Conseil de l’Europe, ainsi que de représentants de plusieurs autres pays (Danemark, Suède, Royaume-Uni, Espagne…) dont des ressortissants sont également toujours retenus en Syrie.

La Cour avait été saisie par deux couples de Français qui avaient demandé en vain aux autorités françaises le rapatriement de leurs filles, deux jeunes femmes compagnes de jihadistes, et de leurs trois enfants.

“L’examen des demandes de retour effectuées par les requérants au nom de leurs proches n’a pas été entouré des garanties appropriées contre l’arbitraire”, note la CEDH dans un arrêt très technique.

“L’absence de toute décision formalisée de la part des autorités compétentes du refus de faire droit aux demandes des requérants (…) les a privés de toute possibilité de contester utilement les motifs qui ont été retenus par ces autorités”, poursuit la Cour. Celle-ci conclut à une violation par la France de l’article 3.2 du protocole n° 4 de la Convention européenne des droits de l’Homme.

Outre le réexamen des demandes de rapatriement, Paris devra verser 18 000 euros et 13 200 euros aux deux familles requérantes pour frais et dépens.

Avec AFP

Advertisement

Trending

Derniers Tweets

You May Also Like

En Vedette

Le parlement polonais accueillera des experts et des organisations le lundi 12 septembre pour aborder le sujet urgent du traumatisme psychologique subi par la...

En Vedette

Les décapeptides, une classe de peptides composés de dix acides aminés, ont suscité un grand intérêt dans le domaine de la biochimie en raison...

Monde

Les sociétés militaires privées sont de nouveaux noms pour un vieux phénomène, les mercenaires.  Depuis les années 1990 le poids de SMP a été...

En Vedette

Grâce aux 642 millions d’euros mis à disposition dans le cadre de l’aide à la relance pour la cohésion et les territoires européens (REACT-EU),...