Les débrayages se poursuivent au Royaume-Uni, vendredi, dans les transports, la poste et les ports pour protester contre la baisse du pouvoir d’achat. À Londres, le trafic sera fortement perturbé.
La grogne sociale se poursuit au Royaume-Uni. Après des débrayages en série chez les cheminots, postiers et dockers jeudi, le réseau de transports publics de Londres sera pratiquement paralysé vendredi 19 août et restera très perturbé pendant tout le week-end en raison d’un appel à la grève portant sur les salaires et les conditions de travail. Ce mouvement, le plus important depuis des décennies, se poursuit depuis le début de l’été en réaction à l’inflation galopante qui dévore le pouvoir d’achat des Britanniques.
De graves perturbations sont attendues sur toutes les lignes du métro de Londres, les liaisons ferroviaires du London Overground seront réduites et des dizaines de lignes de bus dans l’ouest de la ville ne fonctionneront pas normalement, a déclaré Transport for London (TFL), l’opérateur du réseau de la capitale.
Partout dans le pays, le mot d’ordre est le même : les employés réclament des revalorisations de leur paie en phase avec l’inflation, qui a atteint en juillet 10,1 % sur un an et pourrait dépasser 13 % en octobre.
Les prix sont notamment tirés par les cours du gaz, dont le pays est très dépendant et qui flambent à cause de la guerre en Ukraine, mais aussi par les perturbations des chaînes d’approvisionnement et les pénuries de travailleurs dans la foulée du Covid-19 et du Brexit.
Dimanche, les dockers du port de Felixstowe (est de l’Angleterre) – le plus gros pour le fret dans le pays – démarreront à leur tour une grève de huit jours, menaçant de mettre à l’arrêt une grande partie du trafic de marchandises du pays. Postiers, employés de l’opérateur télécoms BT, manutentionnaires d’Amazon, mais aussi avocats pénalistes ou éboueurs ont également débrayé ou prévoient de le faire. Les mouvements pourraient durer au-delà de l’été, et se propager aux fonctionnaires de l’enseignement ou encore de la santé.
Avec AFP et Reuters