Abid Aberkane, accusé d’avoir hébergé son cousin Salah Abdeslam, en mars 2016, a été condamné jeudi à une peine de trois ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bruxelles. Au total, 14 personnes accusées d’avoir apporté une aide à certains auteurs des attentats du 13-Novembre, étaient jugées pendant ce procès.
Le tribunal correctionnel de Bruxelles a rendu son verdict, jeudi 30 juin, contre Abid Aberkane, accusé d’avoir hébergé Salah Abdeslam, seul rescapé des attentats du 13 novembre 2015. Le tribunal a estimé que l’aide apportée “pour nourrir, loger, vêtir” Salah Abdeslam était démontrée.
Abid Aberkane a agi “en pleine connaissance de cause”, en sachant que le jihadiste, qui est son cousin, était alors l’homme le plus recherché d’Europe. Il est condamné à trois de prison avec sursis.
C’est dans la capitale belge, après quatre mois de cavale, que Salah Abdeslam a trouvé refuge au domicile de la mère d’Abid Aberkane, où il a séjourné les trois derniers jours avant son arrestation le 18 mars 2016.
Au total, 14 personnes accusées d’avoir apporté une aide plus ou moins importante à certains auteurs des attentats du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts) étaient jugées.
Parmi ces prévenus, quatre ont été acquittés, un a écopé d’une peine de travail, et trois ont bénéficié d’une suspension du prononcé de leur condamnation, dans un jugement très nuancé, balayant en partie les arguments de l’accusation. Deux autres accusés, présumés morts en zone irako-syrienne et jugés par défaut, avaient déjà été condamnés pour terrorisme en Belgique et n’ont pas reçu de peine complémentaire à ce procès.
Enfin une peine de 18 mois ferme a été prononcée contre Soufiane Al Aroub, ami et soutien logistique d’Ahmed Dahmani (condamné à 30 ans de réclusion dans le procès parisien, détenu en Turquie), et 35 jours ferme contre Lazez Abraïmi pour trafic d’armes. Abid Aberkane, compte parmi les deux prévenus visés par une peine de prison avec sursis. Abdoullah Courkzine, impliqué dans l’exfiltration d’Abdelhamid Abaaoud à Saint-Denis près de Paris après les attentats, a écopé de 30 mois avec sursis.
Ce jugement tombait au lendemain du verdict de la cour d’assises spéciale de Paris qui, après dix mois d’audience, a condamné au total 20 hommes (dont six jugés par défaut) impliqués dans les pires attentats jamais commis en France. Ces attaques perpétrées à Paris et dans la ville voisine de Saint-Denis, revendiquées par le groupe Etat islamique (EI), ont fait 130 morts, dont 90 assassinés lors d’un concert dans la salle de spectacle parisienne du Bataclan.
Avec AFP