À la une de la presse, ce mercredi 22 juin, les tractations, en France, pour résoudre le blocage politique à l’Assemblée, après le séisme des législatives. Une scission, en Italie, au sein du Mouvement 5 Étoiles, sur fond de divergences autour du soutien apporté à l’Ukraine. Le retour en grâce de MBS, le prince-héritier d’Arabie saoudite. Et le “non” du Qatar au sexe hors mariage pendant la Coupe du monde de football.
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À la une de la presse, les tractations, en France, pour résoudre le blocage politique à l’Assemblée nationale, après le séisme des résultats des législatives.
“Encerclé par ses opposants, Emmanuel Macron cherche la sortie du labyrinthe” : d’après Le Figaro, “aucun consensus n’a été encore été dégagé”, pour le moment, entre le président et les représentants des partis politiques. Ce compromis est-il “introuvable” ? Emmanuel Macron “va-t-il trouver le moyen de sortir du cul-de-sac” où il se trouve et parvenir à engager les réformes promises ? Beaucoup de questions toujours sans réponse. D’autant que le président envisagerait plusieurs options, dont la formation d’un gouvernement d’union nationale, selon le patron des communistes Fabien Roussel, qui dit avoir décliné la proposition. Autre scénario envisagé : dégager des majorités “au cas par cas”, texte par texte : une “stratégie du coup par coup” qui risque de transformer le second mandat d’Emmanuel Macron en casse-tête permanent. D’où l’image du Rubik’s cube, dans le dessin de Kak pour L’Opinion, qui appelle les députés à “faire passer l’intérêt du pays au-dessus de la tactique partisane” pour “éviter la paralysie”. Dans le dessin de Chapatte pour le quotidien suisse Le Temps, un conseiller tente de rassurer le président: “Impossible n’est pas français”. “Consensus non plus”, répond Emmanuel Macron.
La nouvelle Assemblée, où le Rassemblement national entre en force avec 89 députés. Libération, qui acte la mort du front républicain, s’inquiète de voir entrer au Palais Bourbon la “génération Marine”, une génération “dévouée corps et âme” à sa patronne et qui “rêve d’intégrer les institutions tout en se revendiquant antisystème”. “Cette génération-là, prévient Libé, est dangereuse car elle est trompeuse” : “Derrière le vernis premier de la classe se cachent les mêmes fondamentaux, et notamment la préférence nationale”.
Turbulences politiques également en Italie, où le ministre des Affaires étrangères a décidé, mardi 21 juin, de quitter le Mouvement 5 Étoiles et de former un nouveau groupe parlementaire. “Le mouvement 5 Étoiles en poussière” : le titre de La Repubblica est poétique, la réalité beaucoup moins. Officiellement, Luigi di Maio a justifié sa démission par son opposition au leader du Mouvement, Giuseppe Conte, qu’il accuse de saper les efforts du gouvernement pour soutenir l’Ukraine. Mais la démission du ministre des Affaires étrangères interviendrait, en réalité, pour des raisons purement politiciennes, selon La Repubblica, qui voit aussi le Mouvement 5 Étoiles victime de ses propres contradictions, du vide d’une identité politique qui se revendique “ni de droite ni de gauche”.
“Boum, Di Maio s’en va et le Mouvement 5 Étoiles explose” : Libero souligne que cette scission risque d’accroître encore un peu plus l’instabilité de la coalition hétéroclite rassemblée autour de Mario Draghi. Le président du Conseil italien, qu’on retrouve aux côtés de Luigi di Maio, sur les bancs du sénat et à la une d’Il Manifesto. “Armes et bagages”, ironise le quotidien communiste, qui précise qu’une soixantaine d’élus ont décidé de suivre le ministre des Affaires étrangères afin de former un groupe baptisé “Ensemble pour l’avenir”…
ARMI E BAGAGLI#ilmanifesto #laprima
Di Maio lascia i 5 Stelle e fonda un nuovo gruppo parlamentare: «Dovevamo stare dalla parte giusta della storia». Con lui una sessantina tra deputati e senatori. Conte in difficoltà vota a Palazzo Madama la risoluzione sull’Ucraina pic.twitter.com/9OSdLYv4nC
— il manifesto (@ilmanifesto) June 22, 2022
Au Royaume-Uni, la grève massive des cheminots pourrait s’étendre à d’autres secteurs. Lancée, notamment, pour réclamer des augmentations de salaire en ligne avec l’inflation – presque 9 % au Royaume-Uni, cette grève déchire la classe politique et la presse britanniques, les conservateurs accusant les travaillistes de soutenir la grève pour déstabiliser le gouvernement – à l’image du Daily Express, qui soutient que le Labour agit par “haine” envers Boris Johnson. “Les écoliers seront les prochains à souffrir” : The Sun évoque la possibilité que les enseignants emboîtent le pas aux cheminots et voit déjà poindre à l’horizon la “lutte des classes”, rien que ça.
Un mot, enfin, de la visite, aujourd’hui, en Turquie du prince-héritier Mohammed ben Salmane, sa première visite depuis l’assassinat à Istanbul du journaliste Jamal Khashoggi, en 2018. Le retour de “MBS” sur la scène politique internationale interpelle nos confrères de la Deutsche Welle, la télévision publique allemande, qui voient le prince héritier passer du statut de “paria” à celui de “partenaire préféré”. Un retour en grâce attribué “au pétrole, aux alliés de MBS et aux leçons apprises” par le dirigeant saoudien, dont les relations avec le président turc auraient commencé à se réchauffer sérieusement en avril dernier, lorsque la Turquie avait accepté de déplacer le procès intenté à 26 suspects saoudiens dans l’affaire Khashoggi d’Istanbul à Riyad – une décision suivie, le même mois, d’un déplacement de Recep Tayip Erdogan en Arabie saoudite.
Avant de vous dire à bientôt, je vous propose de rester au Moyen-Orient, au Qatar plus précisément, où se tiendra en fin d’année la Coupe du monde de football. Un événement controversé. Le site The Shadow League rapporte que l’émirat a notamment fait savoir que les relations sexuelles hors mariage, qui sont interdites dans ce pays, tout comme l’homosexualité, seront passibles d’une peine de 7 ans de prison. Une règle qui ne souffrira “aucune exception”, a déjà prévenu la Fifa.
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