Après la justice, le gouvernement britannique a confirmé, vendredi, avoir signé le décret d’extradition du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, vers les États-Unis, où il est poursuivi pour une fuite massive de documents confidentiels.
Un pas de plus vers les États-Unis. Le gouvernement britannique a confirmé, vendredi 17 juin, avoir signé le décret d’extradition du fondateur de WikiLieaks, Julian Assange, outre-Atlantique. Alors que la justice britannique avait déjà donné son feu vert en avril, il revenait encore à l’exécutif d’approuver cette décision. L’Australien, accusé par Washington d’avoir diffusé des documents classifiés, peut toutefois encore faire appel.
“En vertu de la loi de 2003 sur l’extradition, la ministre d’État doit signer une ordonnance d’extradition s’il n’y a aucun motif d’interdire l’ordonnance”, a déclaré un porte-parole du ministère de l’Intérieur.
WikiLeaks a dénoncé “un jour sombre pour la liberté de la presse” dans un communiqué.
“Dans cette affaire, les tribunaux britanniques n’ont pas conclu qu’il serait oppressif, injuste ou un abus de procédure d’extrader M. Assange. Ils n’ont pas non plus conclu que l’extradition serait incompatible avec ses droits humains, y compris son droit à un procès équitable et à la liberté d’expression, et que pendant son séjour aux États-Unis, il sera traité de manière appropriée, y compris en ce qui concerne sa santé”, a souligné le porte-parole.
L’Australien de 50 ans peut faire appel dans un délai de 14 jours.
Il est réclamé par la justice américaine qui veut le juger pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Il risque 175 ans de prison.
Il avait été arrêté en 2019 après avoir passé plus de sept ans réfugié dans l’ambassade d’Équateur à Londres.
Avec AFP