Avant l’invasion par la Russie, l’Ukraine, puissance agricole, prévoyait de fournir cette année environ 12 % du blé exporté dans le monde, et plus de 16 % du maïs. Mais les combats et les pénuries de carburant ont bouleversé son agriculture. Aujourd’hui, le problème le plus urgent est la difficulté à faire sortir les céréales du pays.
Jusqu’à la guerre, presque toutes les exportations de céréales de l’Ukraine se faisaient par voie maritime. Mais la Russie occupe à présent certains ports ukrainiens ou, ailleurs, en a détruit les infrastructures. Ceux qui restent intacts et sous le contrôle du gouvernement sont inutilisables, en raison du danger que représentent les mines et les navires de guerre russes qui croisent dans la mer Noire.
Emmanuel Macron et d’autres dirigeants occidentaux ont promis une solution. En attendant, les exportateurs, eux, cherchent par tous les moyens à acheminer au moins une partie des produits hors du pays. D’énormes files d’attente se forment ainsi aux frontières, sur les routes mais aussi sur un fleuve : le Danube.