À la une de la presse, ce mardi 31 mai, le compromis trouvé cette nuit entre les membres de l’Union européenne, pour réduire les importations de pétrole russe d’ici la fin de l’année. La stratégie de communication de Volodymyr Zelensky. L’affiche du second tour de la présidentielle colombienne, où un ex-guérillero affrontera un milliardaire. Deux bonnes nouvelles et une parachutiste suédoise.
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À la une de la presse, l’accord trouvé cette nuit, entre les membres de l’Union européenne, pour réduire les importations de pétrole russe d’ici la fin de l’année en raison de l’invasion de l’Ukraine.
“L’UE finalise l’accord pour un embargo partiel sur le pétrole russe” : le quotidien espagnol El Pais précise que ce compromis prévoit une exemption temporaire pour le pétrole acheminé par oléoduc, pour éviter le veto de la Hongrie. “Cet accord a minima est loin de l’interdiction totale demandée par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, (mais) les 27 sauvent leur unité face à la guerre en Ukraine”, salue le journal.
“Les mains dans le baril” : côté russe, le quotidien Kommersant ironisait encore hier soir, à l’heure de mettre sous presse, sur les difficultés des Européens à se mettre accord, notamment à cause de la position de la Hongrie. Le journal évoque également “l’embarras” de l’UE face au risque que cet embargo provoque une hausse du prix du pétrole, qui pourrait entraîner une augmentation des revenus pétroliers de la Russie – l’embargo s’avérant donc en réalité contre-productif, à en croire le journal.
Pendant ce temps, la Russie resserre son étau dans le Donbass, où un journaliste français a été tué, lundi 30 mai. Le visage de Frédéric Leclerc-Imhoff, ce journaliste “qui racontait la guerre”, fait la une de La Stampa. Le journal italien rapporte que le reporter de 32 ans, le huitième journaliste à trouver la mort dans ce conflit, couvrait un convoi d’évacuation de civils près de Sievierodonetsk, lorsque son véhicule a été la cible d’un tir russe, selon les autorités ukrainiennes.
Les médias russes, cités par le Huffington Post, présentent, eux, Frédéric Leclerc-Imhoff comme un “mercenaire”, “engagé dans la livraison de munitions aux forces armées ukrainiennes”. Le parquet national antiterroriste français a annoncé l’ouverture d’une enquête pour “crimes de guerre”.
Dans un message vidéo diffusé hier soir, le président ukrainien a rendu hommage au reporter français. Le quotidien suisse Le Temps s’est intéressé, justement, à la façon dont Volodymyr Zelensky communique depuis le début de la guerre, sur la façon dont il a fait de ses interventions vidéo une “arme diplomatique”. Le journal fait état, au total, d’une cinquantaine d’interventions taillées “sur mesure”, en fonction de chacun de ses interlocuteurs, des parlements étrangers, des institutions internationales ou lors d’événements culturels comme le festival de Cannes ou les Grammy Awards. Une stratégie dont “le principal danger serait d’aboutir à une dissolution du message”, selon la chercheuse Nathalie Gorin, qui souligne les “grands écarts rhétoriques” du président ukrainien, comme lorsqu’il utilise le terme de génocide, “alors qu’il n’existe aucun élément à ce stade”, permettant de le justifier.
Si le discours anti-russe de Volodymyr Zelensky trouve un large écho en Occident, son impact reste par ailleurs très limité dans le reste du monde, comme semble en attester ce sondage, relayé par The Guardian, qui montre que les opinions négatives sur la Russie de Poutine restent largement confinées à l’Europe et aux autres démocraties libérales, avec une majorité, dans les pays d’Asie, opposée à la rupture des liens économiques avec Moscou, et une opinion très partagée sur le sujet, en Amérique latine.
L’Amérique latine, et plus précisément la Colombie, où un ex-guérillero un milliardaire se sont qualifiés, dimanche 29 mai, pour le second tour de la présidentielle. L’affrontement lors du second tour entre Gustavo Petro, le “candidat de gauche ayant des liens avec Cuba” et Rodolfo Hernandez, un “populiste excentrique”, laisse passablement sceptique The Wall Street Journal. Sans surprise, le quotidien conservateur américain regarde avec inquiétude ce pays de 51 millions d’habitants “pencher vers le populisme de gauche qui a nui à tant de nations latines”. “Les Colombiens vont devoir choisir entre le diable et l’inconnu, mais les liens de M. Petro avec Cuba et la gauche latino-américaine font de lui le choix le plus risqué”, assène le journal, dont l’analyse diffère sensiblement de celle proposée par El Pais. “Si Petro l’emporte le 19 juin, la Colombie rejoindra le mouvement qui rassemble la deuxième génération des progressistes latino-américains, en quête d’une identité renouvelée. Mais si Hernandez gagne, alors le pays entrera dans un populisme de droite incertain”, écrit le journal de centre-gauche espagnol.
On ne se quitte pas là-dessus. Parce que je sens que vous avez besoin de bonnes nouvelles, je tenais à partager avec vous deux infos. Tout d’abord, sachez que Mona Lisa va bien, malgré la tentative d’entartage dont elle a été victime, dimanche 29 mai, au Louvre. Ca, c’est la première bonne nouvelle. La deuxième, c’est que boire du café, permettrait de vivre plus longtemps, selon une étude publiée par The Times. Vivre plus vieux, et peut-être suffisamment en forme pour imiter cette Suédoise de 103 ans qui vient de battre le record du monde de la personne la plus âgée à réaliser un saut en parachute en tandem. Lu dans le gratuit 20 minutes.
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