Conséquence de la guerre lancée par l’État russe en Ukraine, la Suède et la Finlande ont déposé mercredi leur demande d’adhésion à l’Alliance atlantique. Un échec stratégique patent de Moscou qui entendait au contraire mettre un terme définitif à la progression de l’Otan sur le continent européen.
Historiquement attachées à leur neutralité et à leur non-alignement militaire, la Suède et la Finlande opèrent un changement majeur en demandant de rejoindre l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan). Une évolution géopolitique motivée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, lancée il y a bientôt trois mois.
“Si nous adhérions (à l’Otan), ma réponse (à la Russie) serait : ‘C’est vous qui avez fait cela, regardez-vous dans le miroir'”, a indiqué mercredi 18 mai le président finlandais, Sauli Niinistö, anticipant la réaction de Moscou. En Finlande, pays de 5,5 millions d’habitants frontalier de la Russie, 76 % de la population est désormais favorable à cette adhésion, selon un sondage publié lundi. Soit trois fois plus qu’avant la guerre. Même durant la Guerre froide, les deux pays scandinaves avaient fait le choix du non-alignement.
L’illustrateur suisse Herrmann porte un regard amusé sur cette actualité, la rapprochant de la victoire prévisible de l’Ukraine à l’Eurovision. Né en 1958, Gérald Herrmann a commencé sa carrière de dessinateur en 1987 au Courrier de Genève avant de rejoindre les rédactions de La Liberté de Fribourg, L’Hebdo et la Sonntagszeitung. Herrmann dessine actuellement pour la Tribune de Genève. Il est également l’auteur de cinq albums.
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