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Reportage en Ukraine : à Andriivka, le retour des civils après l’occupation russe

Cela fait maintenant un mois que les forces d’invasion russes ont quitté la région de la capitale ukrainienne, mais les habitants ont encore du mal à accepter la dévastation et le traumatisme qu’elles ont laissés dans leur sillage. Notre correspondant Gulliver Cragg s’est rendu à Andriivka, un village situé à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Kiev, occupé de fin février au à fin mars. 

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Après avoir échoué à encercler la capitale ukrainienne, les forces russes ont quitté, fin mars, la région de Kiev pour recentrer leurs efforts sur la région russophone du Donbass, à l’est. Dans ces localités, les civils qui avaient fui en nombre leurs habitations tentent de reprendre une vie normale malgré la dévastation et le traumatisme. Selon la police ukrainienne, plus d’un millier de civils ont été tués dans ces zones, la plupart par balle. De nombreux autres sont toujours portés disparus, et plusieurs rapports font état de viols et de tortures dans toutes les localités occupées par les forces russes.

À Andriivka, à une cinquantaine de kilomètres de Kiev, les civils assassinés par les forces d’occupation et enterrés à la hâte ont depuis été déplacés dans le cimetière. “Ils leur ont attaché les mains derrière le dos, les ont mis à genoux et leur ont tiré une balle dans la tête. L’un d’eux a eu le visage arraché” explique une habitante.

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Pillages et destructions

Andriy, propriétaire d’une maison à Andriivka, avait fui avec sa famille une semaine après l’arrivée des russes. Il explique que  les soldats s’attendaient à être reçus en libérateurs. “Au début, leur politique était de ne pas toucher aux civils, mais ensuite ils se sont rendus compte que tous les civils étaient contre eux, alors ils ont commencé à nous considérer comme des ennemis”.

La famille s’estime chanceuse :  partie après une semaine de bombardements, elle a retrouvé sa maison pillée, mais intacte. Mais de l’autre côté de la rue, Tetyana a eu moins de chance. “Tout est brûlé, il ne reste rien. Ma fille est en ce moment à 300 kilomètres, elle n’arrête pas de me dire ‘je veux rentrer à la maison’, et où je vais la ramener ?” déplore la jeune femme, contemplant les ruines de son ancien domicile.

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