Le Haut représentant de l’Union européenne, Josep Borrell, qui revient d’Ukraine, s’exprime sur la guerre menée par Vladimir Poutine. Il réaffirme le soutien politique et militaire de l’Europe aux Ukrainiens et insiste sur les conséquences économiques et énergétiques de cette offensive.
Selon Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, Vladimir Poutine “ne souhaite pas de négociations, mais veut continuer la guerre”. Le Haut représentant de l’UE insiste sur l’importance des sanctions : “il faudrait aller très rapidement vers un embargo sur le pétrole”. Selon lui, il faut aussi diversifier ses achats en pétrole et en gaz et chercher des alternatives. Il ajoute qu'”en ce moment l’Europe reçoit plus de gaz naturel liquéfié que provenant des gazoducs”. Il n’exclut pas que Poutine soit condamné pour crimes de guerre dans l’avenir, mais, pour l’heure “c’est une guerre pour l’existence de l’Ukraine” et ce sont les Ukrainiens qu’il faut soutenir.
D’un point de vue diplomatique il faut “contrecarrer le narratif russe” qui accuse les sanctions occidentales d’être cause de famine et qui veut dissuader certains pays d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique du Sud de soutenir le point de vue des Occidentaux [:] ce sont les Russes qui bloquent les exportations ukrainiennes de blé vers l’Afrique”. Selon lui, il va y avoir “une diplomatie de la nourriture, comme il y en a eu une diplomatie des masques et des vaccins.”
La crise économique et énergétique est la conséquence de l’agression russe en Ukraine et non des sanctions occidentales.