Dans une entretien accordé à France 24, la procureure générale d’Ukraine, Iryna Venediktova, évoque les crimes de guerre présumés commis par l’armée russe dans le pays. Elle s’attend à trouver des “preuves de génocide” à Marioupol. Selon elle, des “crimes sexuels” ont eu lieu dans toutes les zones occupées d’Ukraine et ont ciblé des femmes, y compris des femmes âgées, mais aussi des hommes et des enfants. Enfin, elle assure que plus de 7 000 enquêtes pour crimes de guerre ont déjà été ouvertes.
Lors de son entretien avec France 24, la procureure générale d’Ukraine, Iryna Venediktova, prévient qu’elle s’attend à trouver des “preuves de génocide” des forces russes dans la ville portuaire assiégée de Marioupol, dans l’est de l’Ukraine.
La procureure soutient que “beaucoup de personnes” ont été expulsées vers la Russie, y compris des enfants.
Selon elle, au moins 1 500 civils ont été retrouvés morts autour de la capitale, Kiev, mais que le nombre réel est sans doute plus élevé, car certains endroits sont “toujours minés”, avec des opérations de déminage en cours.
“Des crimes sexuels ont eu lieu dans tous les territoires occupés”
La procureure générale assure que des “crimes sexuels” ont eu lieu dans toutes les régions d’Ukraine occupées par les forces russes et que les victimes étaient des femmes, y compris des femmes âgées, mais aussi des hommes et des enfants. Plus de 7 000 enquêtes sur des crimes de guerre ont été ouvertes en Ukraine, avec plus de 3 000 autres enquêtes ouvertes sur des crimes connexes.
Lorsqu’il lui est demandé si elle pouvait poursuivre le président russe Vladimir Poutine, la procureure explique que les dirigeants étrangers jouissent de l’immunité en vertu de la loi ukrainienne. Elle se dit “très ouverte à une coopération” avec le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) afin de contourner la question de l’immunité. Elle dit l’Ukraine “prête à coopérer avec d’autres États” et souligne que plusieurs enquêtes conjointes ont d’ores et déjà commencé.