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Hongrie : forte mobilisation des électeurs lors de législatives décisives pour Viktor Orban

En Hongrie, les bureaux de vote ont fermé diamanche après une journée électorale marqué par un fort taux de participation. Les Hongrois avaient comme possibilité de voter pour Viktor Orban, le Premier ministre nationaliste sortant ou pour une alliance de six partis, menée par Peter Marki-Zay. 

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Les Hongrois se sont pressés nombreux, dimanche 3 avril, pour voter aux législatives, à l’issue desquelles le souverainiste Viktor Orban espère décrocher un quatrième mandat consécutif en brandissant la peur de la guerre dans ce pays voisin de l’Ukraine.

Face à lui, une alliance inédite de six partis, décidée à renverser le dirigeant de 58 ans. Accusé par Bruxelles de multiples atteintes à l’État de droit, il a muselé au fil de 12 années justice et médias, tout en prônant une vision ultra-conservatrice de la société.

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Les bureaux de vote ont fermé à 19 h (17 h GMT) après une forte affluence – le taux de participation se situait à 67,8 % une demi-heure avant la clôture, un chiffre très proche du record de 2018. 

En l’absence de sondages de sortie des urnes, les premières projections ne seront connues que plus tard dans la soirée. La plupart des enquêtes d’opinion confèrent un avantage au Fidesz, le parti au pouvoir, mais la bataille n’a jamais aussi été serrée et les analystes restent prudents.

Veste noire et visage déterminé, Viktor Orban a voté avec son épouse Aniko Levai en tout début de matinée, dans une école de la banlieue de Budapest, promettant une “grande victoire”.

Une opposition qui s’estime lésée 

Le chef de file de l’opposition Peter Marki-Zay, catholique et père de sept enfants, a lui glissé son bulletin dans l’urne en famille, après avoir assisté à la messe dans sa ville de Hodmezovasarhely, dans le sud-est du pays.

S’il garde espoir de l’emporter, le maire conservateur de 49 ans a dénoncé “des conditions injustes et impossibles” visant à permettre à son rival de “rester éternellement au pouvoir”. Et de citer des médias publics à la botte du gouvernement – lui-même a eu droit à seulement cinq minutes d’antenne à la télévision publique, en tout et pour tout.

“Le pouvoir de la presse pro-gouvernement est trop important, je ne pense pas qu’on va gagner”, abondait Flora Arpad, étudiante de 19 ans, qui votait pour la première fois.

>> À lire aussi : Hongrie : la guerre en Ukraine, l’épine dans le pied de Viktor Orban à la veille des législatives

Le scrutin s’est tenu pour la première fois sous la surveillance de plus de 200 observateurs internationaux. Chaque camp a aussi déployé des milliers de bénévoles.

“MZP” a sillonné ces dernières semaines de long en large le pays, à l’écoute des habitants, dans l’espoir de battre en brèche la “propagande” du gouvernement. 

À l’inverse, “Viktor Orban était invisible ou presque sur le terrain”, souligne Andras Pulai, de l’institut de sondages Publicus proche de l’opposition.

Mais du fait du système électoral, il faudrait que l’opposition “gagne de 3 à 4 points” pour décrocher une majorité au Parlement, rappelle l’expert. 

Un référendum sur “le changement de sexe et l’homosexualité”

Surtout que le conflit en Ukraine voisine a totalement bousculé la donne. “La guerre a éclaté, et la guerre a tout changé”, a résumé Viktor Orban vendredi au cours de son unique rassemblement de campagne.

“Paix contre guerre”, l’équation est simple à ses yeux. D’un côté, son gouvernement qui refuse de livrer des armes à l’Ukraine et de voter des sanctions qui priveraient les Hongrois des précieux pétrole et gaz russes. De l’autre, une opposition qui serait belliqueuse.

Outre l’élection de leurs députés, les Hongrois étaient appelés à répondre à quatre questions en lien avec la récente loi interdisant d’évoquer auprès des moins de 18 ans “le changement de sexe et l’homosexualité”.

Un référendum “malsain” pour les ONG qui avaient demandé aux électeurs d'”invalider” leurs bulletins en cochant deux cases au lieu d’une. C’est ce qu’a fait Regina, 25 ans, très remontée contre cette initiative faisant des LGBT+ “un ennemi”.

Avec AFP

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