La ville de Kiev est toujours sous le feu de l’armée russe, près d’un mois après le début de l’invasion de l’Ukraine. Les combats se poursuivent en lisière de la ville et dans la ville d’Irpin, au nord-ouest de la capitale, où les derniers civils sont évacués. L’envoyée spéciale de France 24, Gwendoline Debono, a suivi durant une journée ces allers-retours à haut risque menés par des médecins volontaires.
Leur ambulance jaune est synonyme de délivrance pour les habitants toujours bloqués près des fronts où combattent les troupes ukrainiennes face à l’armée russe. Taras est médecin en France et d’origine ukrainienne et il a décidé de quitter la Corse, où il exerçait quand la guerre a débuté en Ukraine, pour devenir médecin volontaire dans la zone de conflit.
Taras fait toujours équipe avec Sergei, le chauffeur. Ce jour-là, ils vont chercher des civils pris au piège dans la ville d’Irpin à la lisière de Kiev, la capitale ukrainienne. Des habitants en détresse sont conduits en sécurité.
Mais Tara et Serguei sont souvent pris dans des tirs croisés, qui les empêchent d’approcher. Ils doivent se mettre à couvert et attendre, alors que les forces ukrainiennes tentent de repousser les positions d’artillerie russes.
Les troupes russes envoient parfois des salves de mortier sur le point d’évacuation, alors que Taras et Serguei tentent de faire monter des habitants dans l’ambulance. La violence d’un tir fait trembler le véhicule de Taras qui en perd l’équilibre. Le médecin peine à enjoindre les habitants d’une maison à se réfugier dans son ambulance : le fracas de trois autres détonations couvre sa voix.
Ils répertorient les éclats sur leur véhicule sans blindage. Lors de cette journée, il n’y aura pas eu de blessés. Demain, Sergei et Taras iront sauver d’autres hommes, femmes et enfants à bord de l’ambulance.