Dans un entretien accordé à France 24, le président du Conseil européen revient sur la position de l’Europe dans la guerre en Ukraine. Charles Michel a assuré que le train des sanctions serait encore renforcé contre les 700 Russes qui sont actuellement visés, et que “toutes les options doivent être sur la table sans tabou” en ce qui concerne la possibilité d’un embargo sur le gaz et le pétrole russe.
Charles Michel a affirmé que la guerre, en plus d’être dramatique pour les Ukrainiens, est aussi “un désastre pour la Russie”, qui ne s’attendait pas à une telle résistance de la part des Ukrainiens et à des sanctions aussi radicales de la part de l’Alliance atlantique. Il affirme que l’Union européenne a su se montrer unie, et que les États membres ont réuni un milliard d’euros pour financer des équipements militaires à destination de l’armée ukrainienne. “C’est la première fois que nous livrons du matériel létal”, rappelle le président du Conseil européen.
En ce qui concerne la zone d’exclusion aérienne demandée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Charles Michel affirme “comprendre la légitimité de cette appel”, mais rappelle que l’alliance transatlantique cherche avant tout à ne pas précipiter une escalade du conflit, qui pourrait déclencher une Troisième Guerre mondiale.
Pour lui, la guerre en Ukraine marque pour l’Europe un pas vers l’intégration de ses États membres. Le sommet de Versailles est, d’après le président du Conseil européen, “un changement copernicien” en ce qui concerne la politique de défense de l’UE.