En Ukraine, le conflit sème la discorde dans les familles et entre amis. Car si de nombreux Ukrainiens se préparent à résister aux troupes russes, certains restent en retrait de la mobilisation. D’autres acceptent voire soutiennent l’invasion russe. Reportage de notre envoyée spéciale à Odessa, Gwendoline Debono.
La guerre en Ukraine n’a pas encore atteint la ville d’Odessa mais elle déjà créé son lot de blessures intimes. Au sein des familles et des cercles d’amis, les habitants se heurtent à un dilemme : celui de se mobiliser ou non pour résister à l’avancée des troupes russes.
De nombreux Ukrainiens se portent volontaires ou mettent la main à la pâte, aidant les soldats ou fabriquant des sacs de sable qui serviront à renforcer barricades et checkpoints. Notre envoyée spéciale Gwendoline Debono a rencontré ces hommes et ces femmes engagés pour leur pays mais affectés par des divisions familiales et amicales liées à la guerre.
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Galina Djikaeva connaît nombre de soldats par leur prénom et collecte tout le nécessaire pour qu’ils ne manquent de rien. Elle se dit fière de voir Odessa aussi unie. C’est tout l’inverse dans sa famille. Sa mère et son frère, gradé dans la police, vivent en Crimée, annexée par la Russie en 2014.
Alexandre, lui, fait partie de cette minorité qui fait profil bas : celle qui n’a pas l’intention de résister à l’avancée des troupes russes.