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Fake news, “l'autre guerre” en Ukraine

À la une de la presse internationale, vendredi, la guerre “parallèle” de l’information sur le conflit ukrainien et les enfants, “génération sacrifiée” de cette guerre bien présente dans la tête des électeurs français.

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La maîtrise de l’information est au cœur de la stratégie russe. Quitte à “réécrire totalement le réel”, écrit le New York Times. Dans un article au vitriol, le quotidien parle d’un “pays où toutes les informations sont fausses”, où le régime au pouvoir effectue un “lavage de cerveau” de sa population. Avec des conséquences sur le quotidien des russes, où des familles s’écharpent autour de la table entre ceux qui restent persuadés qu’il n’y a pas de guerre en Ukraine et ceux qui essaient de les convaincre du contraire.

Mais selon Foreign Policy, cette propagande russe pourrait s’effondrer comme un château de cartes. Du côté ukrainien, rappelle le magazine américain, un ancien comédien dirige le pays. Volodymyr Zelensky, acteur de formation et maître de la communication, s’exprime en russe à la population russe. Le journal oppose les styles des deux dirigeants, ukrainien et russe. D’un côté, il y a un président, jeune, présent dans les rues et surtout sur les réseaux sociaux et de l’autre un chef d’État tout puissant mais isolé et reclus dans son palais du Kremlin. Conclusion du journaliste : c’est en communiquant via les réseaux sociaux que le dirigeant ukrainien parviendra peut-être à casser la propagande russe, en atteignant notamment la jeunesse. Encore faut-il que ceux-ci soient encore accessibles en Russie.

Au cœur de ce conflit, il y a les civils et notamment les enfants. Mercredi, le bombardement d’un hôpital pédiatrique de Marioupol a suscité de vives critiques de la part de la communauté internationale, l’UE n’hésitant pas à parler de “crimes de guerre”. Libération parle déjà de “génération sacrifiée”, entre, d’un côté, les enfants qui se terrent dans les abris souterrains avec leurs familles et les autres qui quittent le pays. Depuis le début de l’offensive russe, au moins 71 enfants ont perdu la vie, sans parler de ceux, rappelle le journal, “encore vivants mais lourdement traumatisés”.

En France, cette guerre est “présente dans la tête des électeurs”, écrit Le Parisien. De l’avis général, beaucoup regrettent que la campagne soit passée au second plan en raison du conflit ukrainien. “Il n’y pas de campagne”, disent-ils. Il reste encore un mois aux 12 candidats pour tenter de convaincre.

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