L’armée russe poursuit, lundi, son offensive tous azimuts en Ukraine, bombardant la deuxième ville du pays, Kharkiv, et tentant d’encercler Kiev, où les sirènes d’alerte aérienne ont retenti à l’aube. Notre équipe de reporters sur place a pu constater les dégâts des bombardements sur la ville stratégique de Vasylkiv, située au sud de la capitale ukrainienne.
Vasylkiv est une ville garnison à 40 km au sud de Kiev, cible stratégique et priorité des forces russes. La ville a été bombardée, à l’image de cette école totalement détruite par un missile. Dans les décombres, des cahiers, des vêtements et même encore un goûter d’écolier montrent la violence qui a pu frapper cet établissement.
“Je pense à tous mes amis qui ont étudié ici dans cette école, je pense aussi à ce vieux monsieur qui travaillait ici. C’est vraiment atroce pour tous ces gens et les enfants qui étaient ici”, témoigne Ivan, un habitant de Vasylkiv.
À la mairie de la ville, volontaires, militaires et forces de défense s’activent 24 heures sur 24. Dans les sous-sols vivent plus d’une centaine d’habitants réfugiés.
Ludmilla était enseignante dans l’école bombardée ; elle s’occupe désormais des familles cachées ici. “Nous restons, c’est notre ville ici”, explique-t-elle quand on lui demande s’ils vont bientôt devoir partir. “Et pour aller où ? Tous ceux qui vivent ici ont décidé de rester. On ne va pas s’enfuir, on va se battre, nous prendrons les décisions qui s’imposent et trouverons toujours un moyen de tenir.”
La situation à Kasylkiv est à l’image de la réalité ukrainienne : une implacable avancée russe et une population déterminée à résister.
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