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Fédération de Russie : 30 ans d'existence et un certain nombre de guerres

De la Tchétchénie à la Syrie en passant par l’Ukraine, la Russie de Vladimir Poutine a été impliquée dans plusieurs guerres depuis la chute de l’Union soviétique en 1991. Une politique belliqueuse dont l’attaque militaire en Ukraine, jeudi matin, semble être la continuité. 

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Géorgie, Tchétchénie, Syrie…Depuis l’avènement de la fédération de Russie en 1991, l’actuel maître du Kremlin a impliqué la Russie dans de nombreux conflits, animé par un objectif : soutenir les pouvoirs favorables à Moscou, en écrasant leurs opposants dans le sang. Une pensée expansionniste, à laquelle la décision prise par Vladimir Poutine, jeudi 24 février, à l’aube, semble faire écho : après des mois de tensions, le président russe a annoncé une “opération militaire” en Ukraine pour défendre les “républiques” séparatistes autoproclamées de l’est du pays, dont il a reconnu l’indépendance. Le maître du Kremlin avait massé des dizaines de milliers de soldats aux frontières ukrainiennes. 

Deux guerres sanglantes en Tchétchénie

Fin 1994, après avoir toléré durant trois ans l’indépendance de facto de la Tchétchénie, Moscou fait intervenir son armée pour mettre au pas cette république du Caucase russe. Se heurtant à une résistance acharnée, les troupes fédérales se retirent en 1996.

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Mais en octobre 1999, sous l’impulsion du Premier ministre, Vladimir Poutine, bientôt élu à la présidence, les forces russes entrent à nouveau en Tchétchénie pour une “opération antiterroriste”, après une attaque des indépendantistes tchétchènes contre la république caucasienne russe du Daguestan et plusieurs attentats meurtriers en Russie, attribués aux Tchétchènes par Moscou.

En février 2000, la Russie reprend la capitale Grozny, rasée par l’artillerie et l’aviation russes. Mais la guérilla se poursuit. En 2009, le Kremlin décrète la fin de son opération, laissant après ces deux conflits des dizaines de milliers de morts de part et d’autre. 

“Guerre éclair” russo-géorgienne

À l’été 2008, la Géorgie lance une opération militaire meurtrière contre l’Ossétie du Sud, territoire séparatiste prorusse qui échappe au contrôle de Tbilissi depuis la chute de l’URSS, et une guerre au début des années 1990.

La Russie riposte massivement en envoyant ses troupes sur le territoire géorgien et inflige, en l’espace de cinq jours, une cinglante défaite à l’ex-république soviétique. Les combats font plusieurs centaines de morts.

Dans la foulée, le Kremlin reconnaît l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie, une autre province séparatiste, et y maintient depuis une forte présence militaire. Les Occidentaux dénoncent une occupation de fait.

Conflit en Ukraine

En 2014, après le mouvement pro-Union européenne du Maïdan et la fuite en Russie du président Viktor Ianoukovitch, Moscou annexe la péninsule ukrainienne de Crimée, une annexion non reconnue par la communauté internationale. 

Dans la foulée, des mouvements séparatistes prorusses émergent dans l’est de l’Ukraine, à Donetsk et Louhansk, régions du Donbass frontalières de la Russie. Deux républiques sont autoproclamées, entraînant un intense conflit armé.

Kiev et les Occidentaux accusent la Russie de soutenir les séparatistes en envoyant des hommes et du matériel. Moscou a toujours démenti, ne reconnaissant la présence en Ukraine que de “volontaires” russes. Le conflit a diminué en intensité à partir de 2015 et la signature des accords de paix de Minsk. 

À partir de fin 2021, Moscou mène de vastes manœuvres militaires terrestres, aériennes et maritimes autour du territoire ukrainien, positionnant à ses frontières jusqu’à plus de 150 000 militaires. Après plusieurs mois de tensions, Vladimir Poutine a reconnu, le 21 février, l’indépendance des deux républiques sécessionnistes et ordonné à ses troupes de s’y déployer, avant d’annoncer, trois jours plus tard, une “opération militaire”. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères évoque une “invasion de grande ampleur”.

Les affrontements en Ukraine ont fait plus de 14 000 morts depuis 2014.

Intervention en Syrie

Depuis 2015, la Russie est déployée militairement en Syrie en soutien aux forces du président Bachar al-Assad.

L’intervention, à grand renfort de bombardements meurtriers et de destructions massives, a changé le cours de la guerre et permis au régime de Damas de remporter des victoires décisives, regagnant le terrain qu’il avait perdu face aux rebelles et aux jihadistes.

Moscou dispose de deux bases militaires en Syrie : l’aérodrome de Hmeimim, dans le nord-ouest du pays, et le port de Tartous, plus au sud. Plus de 63 000 militaires russes ont servi dans la campagne syrienne.

Avec AFP

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