Le nombre de migrations dans le monde a augmenté en 2020 pour atteindre 281 millions de personnes, soit 3,6 % de la population mondiale. Une hausse limitée par les restrictions de voyage liées au Covid-19. Le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, lui, a explosé en raison d’une série de conflits, de violences et de catastrophes naturelles.
Le nombre de migrants internationaux a augmenté légèrement en 2020, malgré l’impact brutal de la pandémie de Covid-19 sur les déplacements et les nombreuses fermetures de frontières, a indiqué l‘ONU mercredi 1er décembre.
Le nombre de migrants a représenté 3,6 % de la population mondiale l’année dernière pour atteindre 281 millions de personnes, explique l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans son rapport annuel sur les flux migratoires paru mercredi.
C’est une petite hausse par rapport à 2019, quand les 272 millions de migrants internationaux représentaient 3,5 % de la population mondiale. Mais ce sont presque 200 millions de personnes de plus qu’en 1970, quand on comptait seulement 84 millions de migrants internationaux, soit 2,3 % de la population mondiale, a rappelé l’OIM.
Sans le Covid, deux millions de personnes de plus auraient quitté leur pays
Toutefois, l’organisation souligne que deux millions de personnes de plus auraient entrepris une migration internationale si la pandémie de Covid-19 n’était pas venue bouleverser les liaisons internationales mais aussi le fonctionnement même des pays d’accueil et de leur économie.
Pour la seule année 2020, quelque 108 000 restrictions aux voyages ont été introduites et le nombre de passager aériens a chuté de 60 %.
Le Covid “a changé le monde sans aucun doute et touche à tous les aspects des migrations”, a souligné Marie McAuliffe, l’auteure du rapport lors d’un point de presse. “Cela a clairement eu un impact sur les migrations et certainement un impact négatif sur la mobilité”, a-t-elle ajouté.
Une explosion du nombre de déplacés en interne
Mais si les migrations internationales ont été ralenties, une série de conflits, de violences et de catastrophes naturelles ont fait bondir le nombre de personnes déplacées en interne. L’année dernière 40,5 millions de personnes ont ainsi été nouvellement déplacées.
“Nous sommes les témoins d’un phénomène paradoxal qui ne s’était jamais produit auparavant dans l’histoire de l’humanité”, a affirmé le directeur général de l’organisation Antonio Vitorino, cité dans un communiqué. “Pendant que des milliards de personnes ont littéralement été clouées chez elles par le Covid-19, des dizaines de millions d’autres ont été déplacées dans leur propre pays”, a-t-il dit.
Avec AFP