Lancée en 2014, la construction d’une autoroute destinée à désenclaver cette nation des Balkans, s’achève avec plus de deux ans de retard. Le coût environnemental est très lourd et ce projet pharaonique de plus d’un milliard de dollars a dangereusement creusé la dette de ce pays de 600 000 habitants. Il est réalisé par une entreprise publique chinoise et financé par une banque chinoise. Le contrat prévoit notamment un renoncement de souveraineté sur certaines parties du territoire en cas de défaut de paiement. Un poids sur les épaules du nouveau gouvernement, qui s’ajoute aux forts soupçons de corruption autour du chantier. Enquête.
Ce projet autoroutier est une des Nouvelles routes de la Soie, un ambitieux projet d’investissement d’infrastructures à l’étranger initié par Pékin en 2013. La version moderne de ce corridor économique et commercial se compose d’une partie terrestre – avec l’établissement ou le financement de voies ferrées entre la Chine et l’Europe –, et d’un volet maritime, qui passe par des investissements dans des dizaines de ports de par le monde pour faciliter le commerce chinois.