Quelque 571 migrants irakiens prêts à regagner “volontairement” leur pays ont été recensés par les autorités irakiennes à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. L’Irak organise un premier vol pour les rapatrier le 18 novembre. Le pays avait suspendu ses liaisons aériennes avec Minsk depuis plusieurs mois et fermé les consulats biélorusses en Irak depuis plus d’une semaine.
Le gouvernement irakien a annoncé l’organisation, jeudi 18 novembre, d’un premier vol de rapatriement de migrants irakiens coincés à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne “sur la base du volontariat”, sans toutefois préciser combien de personnes allaient embarquer sur ce vol Minsk-Bagdad.
Au total, l’Irak “a recensé 571 Irakiens” bloqués à la frontière polono-biélorusse qui se sont dit prêts à regagner “volontairement” leur pays, a indiqué Ahmed al-Sahaf, porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans la nuit de dimanche à lundi.
Ces Irakiens, originaires pour la plupart de la région autonome du Kurdistan d’Irak, font partie d’un groupe de milliers de migrants du Moyen-Orient qui campent à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, pays membre de l’Union européenne.
Pourtant les liaisons aériennes régulières entre Bagdad et Minsk sont suspendues depuis le mois d’août et les consulats de la Biélorussie à Bagdad et Erbil, capitale du Kurdistan d’Irak, sont fermés depuis un peu plus d’une semaine.
Les migrants passent par des pays tiers pour rejoindre la Biélorussie
Ces mesures, a expliqué Ahmed al-Sahaf, “ont réduit les voyages d’Irakiens [vers la Biélorussie], mais le problème est que certains s’y rendent désormais sur des vols indirects, en passant par la Turquie, le Qatar, les Émirats et l’Égypte”.
Les migrants kurdes irakiens disent fuir les difficultés économiques et l’instabilité qui accablent leur région, située dans le nord de l’Irak.
Certains d’entre eux, interrogés par l’AFP, disent vouloir entrer en Pologne pour se diriger ensuite vers l’Allemagne ou la Grande-Bretagne dans l’espoir d’y trouver de meilleures perspectives économiques.
Leur sort est source d’impasse dans les relations entre l’Union européenne et la Biélorussie soutenue par la Russie, son alliée. Les Européens s’apprêtent notamment à adopter de nouvelles sanctions contre Minsk
Le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, doit se rendre lundi à Bagdad pour évoquer cette crise migratoire.
Avec AFP