La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé lundi les membres de l’UE à prendre de nouvelles sanctions contre les autorités biélorusses, responsables d’un afflux de migrants à la frontière de la Pologne.
“L’instrumentalisation des migrants dans un but politique est inacceptable”, a dénoncé dans un communiqué la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Elle a appelé, lundi 8 novembre, les États membres à approuver de nouvelles sanctions contre les autorités biélorusses, responsables d’un afflux de migrants à la frontière de la Pologne.
Outre une extension des sanctions contre Minsk, elle indique que l’UE “va examiner comment sanctionner les compagnies aériennes de pays tiers” qui acheminent les migrants au Biélorussie.
Belarus must stop putting people’s lives at risk.
I spoke to @MorawieckiM @IngridaSimonyte @krisjaniskarins
I call for approval of extended sanctions, possible sanctions on third country airlines involved.
We also want to prevent a humanitarian crisis and ensure safe returns
— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) November 8, 2021
Nouvelles sanctions
“Nous n’hésiterons pas à adopter des sanctions si nécessaire contre les compagnies et les pays qui font le jeu des passeurs”, avait averti à la mi-octobre, le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell.
“Les migrants sont munis de visas, de billets d’avions et un appareil est prêt pour les transporter jusqu’à Minsk d’où ils sont acheminés jusqu’aux frontières de la Lituanie, de la Lettonie et de la Pologne”, avait-il expliqué. “La route de l’Irak a été fermée cet été, mais d’autres routes ont été ouvertes”, avait déploré Josep Borrell.
Le vice-président de la Commission, Margaritis Schinas, va se rendre “dans les prochains jours dans les principaux pays d’origine et de transit pour s’assurer qu’ils agissent pour empêcher que leurs propres ressortissants tombent dans le piège tendu par les autorités biélorusses”, précise le communiqué.
L’UE accuse Alexandre Loukachenko, qui le nie, d’avoir orchestré une vague de migrants et de réfugiés, venus principalement du Moyen-Orient, en représailles aux sanctions imposées par Bruxelles à la suite d’une répression brutale de son régime contre l’opposition.
“Des sanctions économiques plus fortes”
Varsovie s’est inquiété lundi d’une escalade “de nature armée” à sa frontière avec la Biélorussie, limite orientale de l’Union européenne où des milliers de migrants sont massés, l’Otan dénonçant une tactique “inacceptable” de Minsk.
Pour faire cesser les passages illégaux de migrants depuis la Biélorussie, l’UE prépare “des sanctions économiques plus fortes” contre Minsk. De premières sanctions économiques adoptées fin juin ont frappé les secteurs clés de la potasse, du pétrole et du tabac.
Les sanctions individuelles de l’UE contre des responsables du régime biélorusse visent actuellement 166 personnes, dont le président Loukachenko et deux de ses fils. L’adoption de sanctions nécessite l’unanimité des Vingt-Sept.
Avec AFP