La Conférence internationale sur le climat a débuté, dimanche, à Glasgow, en Écosse. Jusqu’au 12 novembre, les différents États devront réfléchir à comment réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre. Un moment décisif, selon les scientifiques, pour éviter un réchauffement catastrophique de la planète.
C’est sur une planète en danger que la COP26 a débuté, dimanche 31 octobre à Glasgow, en Écosse. Un rendez-vous sur le climat régulièrement présenté comme “crucial” et “la dernière chance” de parvenir à maîtriser le réchauffement climatique.
Cette Conférence internationale sur le climat est “le dernier et le meilleur espoir” de parvenir à limiter le réchauffement de la planète à +1,5 °C, objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris, a ainsi insisté son président, Alok Sharma, à son ouverture dimanche.
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Pendant la pandémie de Covid-19, “le changement climatique n’a pas pris de vacances. Tous les voyants sont au rouge sur le tableau de bord du climat”, a-t-il ajouté, appelant à accroître les ambitions. “Si nous agissons maintenant et ensemble, nous pouvons protéger notre précieuse planète.”
“L’humanité est face à des choix difficiles”
“L’humanité est face à des choix difficiles, mais clairs”, a de son côté déclaré la responsable climat de l’ONU, Patricia Espinosa.
“Nous pouvons soit choisir de reconnaître que continuer les choses telles qu’elles sont ne vaut pas le prix dévastateur que nous devons payer et mettre en place la transition nécessaire, ou alors accepter de participer à notre propre extinction”, a-t-elle prévenu.
Samedi, à Rome, où il participait au sommet du G20 dont les conclusions seront scrutées pour détecter la volonté des grandes économies de lutter activement contre le réchauffement, le secrétaire général de l’ONU avait lui aussi tiré la sonnette d’alarme.
“Soyons clairs, il y a un risque important que Glasgow ne tienne pas ses promesses”, a-t-il déclaré. “Certaines annonces climat récentes ont pu donner l’impression d’un tableau plus positif. Malheureusement, c’est une illusion (…). Si nous voulons un succès – et pas juste un mirage – nous avons besoin de plus d’ambition et de plus d’action”, a-t-il insisté.
Renforcer les engagements des États
L’accord de Paris vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement bien en-deçà de +2 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, si possible +1,5 °C. Mais avec les tendances actuelles, les experts climat de l’ONU (Giec) ont mis en garde contre le risque d’atteindre +1,5 °C autour de 2030 et les engagements climat des États mènent vers un réchauffement catastrophiques de 2,7°C.
Avec +1 °C, la litanie des catastrophes est déjà en route, des incendies spectaculaires en Californie ou en Sibérie aux températures délirantes au Canada, en passant par les inondations destructrices en Chine ou en Europe de l’Ouest.
Avec AFP