Alors que l’Iran avait annoncé la venue, jeudi, du négociateur Ali Baghéri à Bruxelles, la porte-parole du chef de la diplomatie européenne a affirmé lundi qu’aucune réunion n’était prévue pour aborder la relance des pourparlers sur le nucléaire.
Après l’annonce par Téhéran de la venue du négociateur iranien Ali Baghéri, la porte-parole du chef de la diplomatie européenne a affirmé lundi 18 octobre à l’AFP qu’aucune réunion n’était prévue avec les Iraniens jeudi à Bruxelles sur la relance des pourparlers sur le nucléaire.
“Il n’y aura pas de réunion jeudi”, a déclaré la porte-parole Nabila Massrali. “À ce stade nous ne pouvons pas confirmer si et quand une réunion se tiendra”, a-t-elle ajouté.
La mise au point des services de Josep Borrell fait suite à l’annonce par le ministère iranien des Affaires étrangères de la venue jeudi à Bruxelles du négociateur iranien, Ali Baghéri, “pour discuter des questions restées en suspens après ses entretiens avec le négociateur européen Enrique Mora”.
L’UE presse les Iraniens de reprendre les négociations engagées à Vienne pour sauver l’accord sur le nucléaire conclu en 2015. Elles ont été suspendues depuis l’élection en juin du nouveau président iranien, Ebrahim Raïssi.
“Les choses s’améliorent. J’espère que nous aurons des réunions préparatoires à Bruxelles dans les jours à venir. Mais je ne peux pas en être sûr”, avait déclaré Josep Borrell lundi matin, peu avant une réunion avec les ministres des Affaires étrangères de l’UE à Luxembourg.
Reprendre les pourparlers le plus vite possible
“Les Iraniens ne sont pas encore prêts à reprendre les pourparlers à Vienne”, a confié un responsable européen. “Or l’objectif est qu’ils reprennent le plus vite possible”, a-t-il souligné.
Les Iraniens “veulent des clarifications sur le texte qui est sur la table (à Vienne) et des contacts bilatéraux avec certains des pays signataires”, a-t-il précisé.
Le président américain Joe Biden s’est dit prêt à revenir dans l’accord conclu entre l’Iran et les grandes puissances en 2015, à condition que l’Iran renoue parallèlement avec ses engagements.
Les États-Unis ont haussé le ton contre Téhéran et fait planer la semaine dernière la menace d’un recours à l’option militaire contre l’Iran en cas d’échec de la diplomatie pour empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique, but de l’accord de 2015.
L’accord conclu entre l’Iran d’une part et les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie, la France et l’Allemagne de l’autre, offrait à Téhéran la levée d’une partie des sanctions internationales en échange d’une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous le strict contrôle de l’ONU.
Après le retrait unilatéral des Américains de l’accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump, Téhéran a progressivement abandonné ses engagements. Les États-Unis ont en retour imposé des sanctions.
Avec AFP