Mikheïl Saakachvili, a été arrêté et envoyé en prison en Géorgie après un exil de huit ans, a annoncé, vendredi, le Premier ministre Irakli Garibachvili. L’ancien président géorgien est accusé d’abus de pouvoir par le gouvernement, dans une affaire pour laquelle il a été condamné par contumace à six ans de prison en 2018.
L’ex-président géorgien et opposant, Mikheïl Saakachvili, a été arrêté à son retour dans son pays après un exil de huit ans, a annoncé, vendredi 1er octobre, le Premier ministre Irakli Garibachvili. Une arrestation qui intervient alors que la Géorgie est plongée dans une longue crise politique et alors des élections locales sont prévues pour dimanche, un scrutin clé pour le pouvoir.
“Le troisième président de Géorgie, Mikheïl Saakachvili, a été arrêté et envoyé en prison”, a déclaré Irakli Garibachvili lors d’une conférence de presse. Selon lui, les forces de l’ordre géorgiennes ont suivi les déplacements de l’ancien président depuis l’Ukraine et ont “décidé d’une opération de police au lieu et au moment où il y avait le moins d’obstacles à l’arrestation”.
Un des protagonistes de la “Révolution des roses” en 2003 dans l’ancienne république soviétique, Mikheil Saakachvili est accusé d’abus de pouvoir par le gouvernement, dans un dossier qu’il juge politique, et pour lequel il a été condamné par contumace à six ans de prison en 2018.
Le retour et l’arrestation de l’ex-président, âgé de 53 ans, pourraient provoquer de graves tensions avant les élections de dimanche, entre les partisans de l’opposition et le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, de plus en plus impopulaire.
“Sauver le pays”
Les autorités géorgiennes avaient dans un premier temps nié que l’ancien président et fondateur du principal parti d’opposition en Géorgie, le Mouvement national uni (MNU), était parvenu à rentrer dans son pays.
Mikheil Saakachvili a annoncé vendredi matin à ses partisans qu’il était revenu en Géorgie, depuis l’Ukraine, où il vivait, afin de contribuer à “sauver le pays” à la veille des élections. Avant son arrestation, il avait appelé ses partisans à se réunir dimanche et à marcher vers la capitale Tbilissi “pour protéger les résultats du vote”.
L’ex-président est un habitué des coups d’éclat. En 2017, il était illégalement entré, à pied, en Ukraine – où il avait également des problèmes judiciaires – entouré d’une foule de partisans, une scène rocambolesque.
Il a été placé en détention dans une prison de Tbilissi, la capitale, ont rapporté les médias locaux.
Avec AFP et Reuters