Le parti du Kremlin a revendiqué, lundi, avoir remporté plus des deux-tiers des sièges de députés à l’issue des législatives en Russie. Un score plus faible qu’en 2016 mais qui lui permet de conserver la super-majorité nécessaire pour modifier la Constitution sans l’appui d’autres formations.
Avec plus des deux-tiers des sièges revendiqués, lundi 20 septembre, le parti du Kremlin affirme conserver la super-majorité au Parlement, suite à trois jours de vote dans le cadre des élections législatives en Russie.
Un haut responsable de Russie unie, Andreï Tourtchak, a estimé que sa formation avait remporté au moins 315 mandats sur les 450 en jeu, saluant une victoire “claire et propre”, en dépit des multiples accusations de fraude de l’opposition anti-Kremlin qui, dans la foulée de mois de répression, a été exclue du scrutin.
Après le décompte de 85 % des bureaux de vote, le parti de Vladimir Poutine était à 49,76 %, devant les communistes (19,61 %). Ce résultat non définitif est en recul par rapport à 2016, lorsque Russie unie s’était assuré 54 % des suffrages. Le parti s’était alors arrogé 334 élus.
Andreï Tourtchak a également revendiqué la victoire dans les 39 régions où les législatures régionales étaient renouvelées. Le mouvement de l’opposant emprisonné Alexeï Navalny a dénoncé, pour sa part, des fraudes électorales massives durant le vote mais aussi lors du décompte.
Russie unie est loin de pouvoir affirmer avoir gagné le cœur des Russes, comme en témoigne sa cote de confiance à moins de 30 %, selon le centre de sondage étatique VTsIOM.
Le parti est miné par les affaires de corruption et la chute du niveau de vie dans le pays. En amont des élections législatives, le mouvement d’Alexeï Navalny a été interdit pour extrémisme, et ses partisans exclus du scrutin.
Ces derniers avaient donc appelé au “vote intelligent”, consistant à voter pour les candidats, généralement communistes, les mieux placés pour gêner ceux de Russie unie. Selon les opposants, le succès de cette stratégie a été révélé durant le dépouillement, si bien que les autorités ont eu recours à des falsifications massives.
Avec AFP