Le bilan des violents incendies qui sévissent depuis quatre jours sur la côte méridionale de la Turquie s’est alourdi à six morts, ont annoncé samedi les autorités. Une soixantaine de feux ont été rencensés dans 17 provinces des côtes méditerranéenne et égéenne de la Turquie, alimentés par une forte chaleur et des vents violents.
Les pompiers combattaient, samedi 31 juillet, pour le quatrième jour consécutif, des feux de forêt dans le sud de la Turquie, tandis que le bilan des morts s’est alourdi à six personnes tuées, a rapporté l’agence officielle turque Anadolu.
Le bilan des morts dans les incendies qui ont également fait plus de 300 blessés est passé de quatre à six après la découverte des corps de deux ouvriers qui tentaient de combattre les flammes, selon l’agence.
Un nouvel incendie s’est déclaré samedi dans la ville touristique de Bodrum, des habitants et voyageurs ayant dû être évacués de leur domicile et de leurs hôtels.
Dix incendies sévissaient toujours dans la région alors que 88 autres ont été maîtrisés depuis mercredi, a indiqué dans un tweet le ministre de l’Agriculture et des Forêts Bekir Pakdemirli.
Les enquêteurs tentaient d’établir si certains incendies avaient été allumés délibérément.
28-31 Temmuz 2021 tarihleri arasında çıkan 98 orman yangınının 88’ini kontrol altına aldık.
10 yangını kontrol altına alma çalışmaları büyük bir özveri ile devam ediyor. pic.twitter.com/CqeagGPQ5o
— Dr. Bekir Pakdemirli (@bekirpakdemirli) July 31, 2021
La Turquie n’avait pas de bombardiers
Le président Recep Tayyip Erdogan a remercié son homologue russe Vladimir Poutine pour l’envoi d’avions et d’hélicoptères.
Le président Erdogan a été la cible de critiques lorsqu’il s’est avéré que la Turquie n’avait pas d’avions bombardiers d’eau alors que le problème des incendies s’aggrave dans ce pays dont un tiers du territoire est boisé.
Le principal parti d’opposition, le CHP (Parti républicain du peuple, social-démocrate), a reproché au président turc d’avoir démantelé l’infrastructure d’une organisation semi-publique qui détenait des avions bombardiers d’eau.
“La principale raison à l’origine de ces problèmes avec les avions est que l’Association aéronautique turque n’a pas été capable de moderniser sa flotte et sa technologie”, a rétorqué Recep Tayyip Erdogan au cours d’une visite à Manavgat, ville affectée par les incendies.
Plus de 2 600 incendies se sont déclarés en moyenne chaque année au cours de la dernière décennie en Turquie, mais ce chiffre a bondi à près de 3 400 incendies en 2020, selon Husrev Ozkara, vice-président de l’Association des forestiers turcs.
Avec AFP