Le journaliste et opposant biélorusse Roman Protassevitch, arrêté le 23 mai lors du détournement d’un avion de ligne européen par Minsk, a été transféré d’un centre de détention à une résidence surveillée dans la capitale, selon une information rapportée vendredi par l’antenne russe de la BBC. Sa compagne, Sofia Sapega, a également été transférée dans un appartement loué.
La Biélorussie a transféré l’opposant politique Roman Protassevitch, arrêté en mai après l’atterrissage forcé d’un avion Ryanair à Minsk, d’un centre de détention à une résidence surveillée, a rapporté, vendredi 25 juin, l’antenne russe de la BBC.
Son père, Dmitri Protassevitch, a déclaré à la BBC que son fils se trouvait désormais dans un appartement loué à Minsk, mais que les autorités ne fournissaient toujours aucune information à sa famille.
Sa petite amie, la citoyenne russe Sofia Sapega, a également été transférée dans un appartement loué, où elle vit seule, a déclaré son beau-père à la BBC.
Le ministère biélorusse de l’Intérieur et une commission d’enquête n’ont pas pu être joints immédiatement pour commenter ces informations.
L’ambassade de Russie à Minsk a confirmé que Sofia Sapega avait été placée en résidence surveillée, a rapporté l’agence de presse TASS.
“Contrôle total des autorités”
L’interception et l’atterrissage forcé de l’avion de Ryanair reliant Athènes à Vilnius le 23 mai avait suscité l’indignation de la communauté internationale. Cette semaine, les pays occidentaux, qui avaient qualifié cette manœuvre d’acte de piraterie, ont imposé une série de nouvelles sanctions à la Biélorussie.
Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, qui avait dû faire face à des mois de manifestations antigouvernementales l’année dernière après sa réélection contestée lors d’un vote qualifié par ses détracteurs de truqué, a déclaré que l’interception était justifiée pour prévenir une rébellion dans le pays.
“Il est difficile pour moi de commenter les actions des autorités, quels sont leurs objectifs”, a déclaré le père de Roman Protassevitch, cité par la BBC. “Ils (l’opposant et sa petite amie) sont toujours sous le contrôle total des autorités, personne n’a abandonné les charges.” Les autorités “ne nous disent rien sur l’état de Roman, sur son statut, c’est tout simplement une plaisanterie.”
Avec AFP