B.1.617, B.1.1.7, B.1.351… L’OMS va renommer les variants du Covid-19 en utilisant les lettres grecques, pour simplifier leurs appellations et éviter les références aux pays où ils ont été détectés.
L’OMS a décidé de répertorier les variants du Covid-19 selon un nouveau système basé sur les lettres grecques, a expliqué l’organisation dans un communiqué, lundi 31 mai. Cette mesure vise à leur donner des noms “faciles à prononcer et à retenir”, mais aussi d’éviter que le grand public et les médias utilisent des appellations “stigmatisantes et discriminatoires” faisant référence au lieu où les premiers cas de variant ont été détectés.
Aux États-Unis par exemple, les attaques contre les personnes d’origine asiatique se sont multipliées. Donald Trump, qui était président pendant la première année de la pandémie, avait tout fait pour rejeter la seule faute sur la Chine, où le nouveau coronavirus a été détecté pour la première fois. Il parlait souvent du virus chinois ou de “Kung Flu” (un jeu de mot sur flu, qui veut dire grippe). Le Congrès a même adopté une loi pour mieux combattre le phénomène, le “Covid-19 Hate Crimes Act”.
Alpha, Beta, Gamma…
Les noms scientifiques continueront d’exister car ils fournissent des données utiles aux experts, mais l’OMS ne les utilisera plus dans sa communication quotidienne. Et l’organisation encourage vivement les autorités nationales, les médias et autres à adopter les nouveaux noms.
Ainsi, le variant B.1.1.7, d’abord identifié au Royaume-Uni, a été baptisé Alpha ; le B.1.351, identifié pour la première fois en Afrique du Sud, devient Beta ; et le variant P.1, détecté au Brésil, Gamma.
L’OMS a donné deux noms différents aux sous-lignées distinctes du variant B.1.617, qui a ravagé l’Inde et s’est étendu à des dizaines de pays : B.1.617.2 devient ainsi Delta, et B.1.617.1 devient Kappa.
La pandémie a fait plus de 3,5 millions morts dans le monde depuis fin décembre 2019, et la plus forte contagiosité observée pour les nouveaux variants du virus inquiète.
Avec AFP