Alors que la vaccination contre le Covid-19 se poursuit, les pays européens préparent l’arrivée de la saison touristique, comptant notamment sur la réouverture des commerces, des bars, des restaurants ou des musées pour attirer les touristes. Tour d’horizon des différentes stratégies à l’œuvre, alors que la Commission européenne prépare la mise en place d’une certificat sanitaire européen.
La Commission européenne prépare la mise en place d’un certificat sanitaire pour les déplacements entre pays de l’UE européen. Un document qu’elle souhaite opérationnel avant la fin juin. Mais plusieurs pays ont pris les devants pour ne pas perdre la saison touristique.
- En France, un pass sanitaire pour les touristes
La France, leader mondial en fréquentation avec 90 millions de touristes en 2019, a annoncé un calendrier de reprise en plusieurs étapes entre le 19 mai où les commerces, musées, théâtres pourront rouvrir avec des jauges ainsi que les terrasses, le 9 juin où les cafés et restaurants pourront rouvrir à l’intérieur et les touristes seront accueillis avec un pass sanitaire, et un quasi-retour à la normale le 30 juin.
Ce calendrier reste soumis à la condition que le taux d’infections reste inférieur à 400 pour 100 000. En cas contraire, des “freins d’urgence” sanitaires peuvent être activés.
- La Grèce et ses îles “Covid-Free”
La Grèce, qui a rouvert ses terrasses dès le 3 mai, mise sur ses îles “Covid-Free” pour relancer le tourisme. Elle a mis les bouchées doubles pour achever la vaccination des îles d’ici la mi-mai pour accueillir les millions de touristes qui viennent chaque année.
Les plages privées sont rouvertes depuis samedi, les musées suivront le 14 mai, les cinémas en plein air le 21 mai avec une capacité réduite et les théâtres le 28 mai.
Le pays a levé depuis la mi-avril la quarantaine obligatoire de sept jours pour les voyageurs résidents permanents des pays membres de l’Union européenne, de l’espace Schengen, du Royaume-Uni, des États-Unis, d’Israël, de Serbie et des Émirats arabes unis.
Les croisiéristes sont également les bienvenus dans les ports du pays, où le tourisme représente plus de 20 % du PIB, selon le World Trade and Tourism Council (WTTC), qui réunit les grands opérateurs du tourisme mondial.
- Un test PCR négatif de moins de 72 heures pour entrer en Espagne
En 2019, l’Espagne a reçu 83,5 millions d’étrangers ce qui en a fait la deuxième destination touristique mondiale. En 2020, le pays, fortement touché par le Covid, a vu sa fréquentation chuter de 77 %.
Depuis juin 2020, la région de Madrid a maintenu ses portes ouvertes aux touristes avec pour seule exigence un test PCR négatif de moins de 72 heures. Les bars, musées, restaurants et théâtres sont ouverts. Depuis dimanche, les Espagnols sont autorisés eux-aussi à sortir de leur région et le couvre-feu est levé sauf pour les Baléares (23H), la région de Valence et la Catalogne (minuit). Le tourisme représente 14,1 % du PIB, selon le WTTC.
- Reprise des croisières en Italie
L’Italie espère pouvoir lever d’ici à la mi-mai la quarantaine qu’elle impose aux visiteurs des autres pays de l’UE, du Royaume-Uni et d’Israël, avec présentation d'”un test négatif, une preuve de vaccination” ou qu’ils “ont guéri du coronavirus dans les six derniers mois”, selon son ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio.
L’obligation de quarantaine pour les États-Unis sera levée en juin. Les croisières ont également repris depuis les ports italiens. Les bars et restaurants peuvent désormais servir leurs clients en extérieur. L’Italie a reçu 64,5 millions de voyageurs en 2019, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT)
- Des chèques pour se rendre à l’hôtel à Malte
L’île de Malte, qui a accueilli 2,8 millions de touristes en 2019 selon l’OMT, offre un chèque allant jusqu’à 200 euros par personne pour séjourner au moins trois nuits dans un hôtel étoilé. Cette somme, qui doit être dépensée sur place, est majorée de 10 % si l’on séjourne sur l’île de Gozo. Cette offre est limitée aux 38 000 premières réservations.
Selon l’évolution de la pandémie dans son pays d’origine et en se fixant sur une carte évolutive publiée par l’UE, Malte peut imposer d’être vacciné ou un test PCR négatif de moins de 72 heures.
Avec AFP