En Écosse, les indépendantistes écossais sont arrivés samedi en tête des élections pour le Parlement local, juste sous la majorité absolue. Les Verts, également en faveur d’une séparation avec le Royaume-Uni, remportent huit sièges, permettant la formation d’une majorité en faveur de l’indépendance. Le Parti national écossais espère contraindre Londres à accepter un nouveau référendum d’autodétermination rejeté par Premier ministre britannique Boris Johnson.
En Écosse, les indépendantistes écossais sont arrivés en tête des élections pour le Parlement local samedi 8 mai en remportant 64 sièges, juste sous la majorité absolue de 65 sièges, et remportent un quatrième mandat à la tête de cette nation britannique. Selon les résultats rendus publics samedi, les Verts, également en faveur d’une séparation du Royaume-Uni, remportent huit sièges, permettant la formation d’une majorité en faveur de l’indépendance. Avec cette majorité pro-indépendance écossaise, le Parti national écossais (SNP) espère contraindre Londres à accepter un nouveau référendum d’autodétermination rejeté par Premier ministre britannique Boris Johnson.
Les conservateurs de Boris Johnson sont donc minoritaires, en deuxième position avec seulement 31 députés envoyés au Parlement d’Holyrood, à Edimbourg.
“C’est la volonté de ce pays”
La cheffe du Parti national écossais a enjoint samedi au Premier ministre britannique de ne pas s’opposer à la “volonté” du peuple écossais en faveur d’un référendum d’autodétermination.
“C’est la volonté de ce pays”, a-t-elle martelé, avertissant que toute tentative des conservateurs de bloquer l’organisation d’un nouveau vote les placerait “en opposition directe avec la volonté du peuple écossais et démontrerait que le Royaume-Uni n’est pas un partenariat entre égaux”.
S’adressant ensuite à ses partisans, elle a assuré qu’il n’y avait “tout simplement aucune justification démocratique pour Boris Johnson, ou pour quiconque, à chercher à bloquer le droit du peuple écossais de choisir son propre avenir”.
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Boris Johnson, qui a le dernier mot pour autoriser ou non ce référendum, s’y oppose fermement. “Un référendum dans le contexte actuel est irresponsable et imprudent”, a-t-il répété au quotidien the Telegraph.
Le Premier ministre britannique estime qu’une telle consultation ne peut se produire “qu’une fois par génération”. Au référendum de 2014, 55% des électeurs avaient rejeté l’indépendance.
Le SNP estime cependant que le Brexit a changé la donne, les Écossais ayant voté à 62% pour rester dans l’Union européenne.