Le 8 avril, la Commission recommande des étapes et des mesures pour développer une approche commune de l’UE pour l’utilisation des applications mobiles et des données mobiles en réponse à la pandémie de coronavirus. La recommandation définit un processus vers l’adoption avec les États membres d’une boîte à outils, se concentrant sur deux dimensions: premièrement, une approche coordonnée paneuropéenne pour l’utilisation des applications mobiles pour permettre aux citoyens de prendre des mesures de distanciation sociale efficaces et plus ciblées et pour avertissement, prévention et suivi des contacts.
La boîte à outils comprend des spécifications pour assurer l’efficacité de ces applications d’un point de vue médical et technique, un soutien à l’interopérabilité, des mécanismes de gouvernance pour les autorités de santé publique et des mécanismes de partage de données. Deuxièmement, une approche commune pour modéliser et prédire l’évolution du virus grâce à des données de localisation mobile anonymisées et agrégées, en s’appuyant sur les travaux initiés avec les opérateurs de téléphonie mobile le 23 mars 2020. Cela fournira des informations pour le développement de stratégies de réouverture des sociétés.
Le commissaire au marché intérieur, Thierry Breton, a déclaré: «Les technologies numériques, les applications mobiles et les données de mobilité ont un énorme potentiel pour aider à comprendre comment le virus se propage et à réagir efficacement. Avec cette recommandation, nous avons mis en place une approche coordonnée européenne pour l’utilisation de ces applications et données, sans compromettre nos règles de confidentialité et de protection des données de l’UE et en évitant la fragmentation du marché intérieur. L’Europe est plus forte lorsqu’elle agit de manière unie. »
Le commissaire à la justice, Didier Reynders, a ajouté: «Nous devons tous travailler ensemble maintenant pour traverser cette crise sans précédent. La Commission soutient les États membres dans leurs efforts de lutte contre le virus et nous continuerons de le faire en ce qui concerne une stratégie de sortie et de rétablissement. Dans tout cela, nous continuerons à garantir le plein respect des droits fondamentaux des Européens. Les règles européennes en matière de protection des données sont les plus strictes au monde et sont également adaptées à cette crise, en prévoyant des exceptions et une flexibilité. Nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités de protection des données et présenterons bientôt des conseils sur les implications en matière de confidentialité. »