Le PSG se rend à Turin, mercredi soir, avec un double objectif : assurer la première place de son groupe en Ligue des champions et retrouver une sérénité défensive qui s’est dissipée lors de ses derniers matches.
La “MNM” – Messi, Neymar et Mbappé – qui répond présent mais une défense parfois aux abonnés absents. Le PSG va devoir garder son efficacité offensive et retrouver de la sérénité défensive, mercredi 2 novembre, s’il souhaite l’emporter face à la Juventus Turin pour la dernière journée de la phase de poule de la Ligue des champions.
Le score de 11-5 sur les deux derniers matches – face au Maccabi Haïfa (7-2) et face à Troyes (4-3) – résume le PSG de cette saison : une machine à marquer des buts grâce à son trio offensif talentueux mais une équipe en déséquilibre permanent.
Même l’Estac, modeste 12e de L1, a su appuyer là où ça fait mal, “en prenant de la vitesse sur les côtés et en exploitant les espaces” et “sur transition, une de leur faille”, a décrypté l’entraîneur aubois, Bruno Irles.
Mais toute la saison du PSG risque bien de se jouer sur ce fil de funambule. Il faut bien assumer de se découvrir pour favoriser la libre expression de la “MNM”. “J’ai trois joueurs extraordinaires devant”, synthétise Christophe Galtier, qui pourrait remplacer “Ney” par Carlos Soler, mercredi soir. “Il faut trouver un système, avec une organisation complémentaire au milieu de terrain, pour qu’ils puissent s’exprimer plus librement”.
“Très important qu’ils prennent du plaisir”
Dans cette organisation avec un milieu en losange et Messi et Mbappé en pointe, “pouvoir défendre plus dans la densité nous permet d’avoir des transitions, quand un des trois part balle au pied, ça joue vite, ça joue juste, ça joue les uns pour les autres, et c’est très agréable à voir”, poursuit le technicien.
Quand tout est huilé devant, cela donne un 7-1 à Lille ou le 7-2 contre le Maccabi Haïfa, la semaine dernière.
“C’est très important qu’ils prennent du plaisir, il faut que ça continue. C’est très agréable de les entraîner, de les voir, surtout quand ils s’expriment comme ça”, saluait le coach le soir des sept buts contre le Maccabi Haïfa – deux pour Messi, deux pour Mbappé, un pour Neymar qui a aussi provoqué un but contre son camp.
“Ils aiment jouer ensemble, ils travaillent ensemble tous les jours, croyez-moi”, insistait-il, pour tordre les rumeurs de dissensions entre Mbappé et le duo argentino-brésilien.
La question reste : comment s’organiser pour défendre, sachant qu’en outre, avec la suspension de Neymar, Galtier perd celui des trois qui travaille le plus en premier rideau ? Et Presnel Kimpembe, qui vient à peine de reprendre après sept semaines d’absence, est forfait pour une gêne au tendon d’Achille droit.
Le match aller contre la Juve illustrait déjà un déséquilibre dans le jeu du PSG
“Qui mettre derrière eux pour être juste dans la relance, intense dans la récupération ?”, s’interroge le coach. Il a l’embarras du choix avec des joueurs en forme. Marco Verratti, suspendu contre le Maccabi Haïfa, revient, Fabian Ruiz traverse “une bonne période”, souligne Galtier, Vitinha réussit un excellent début de saison et Renato Sanches revient bien, après deux blessures.
Attention toutefois. Le match aller contre la Juve (gagné 2-1) avait déjà illustré le déséquilibre qui guette toujours le PSG : deux buts inscrits, puis un but concédé sur coup de pied arrêté – une autre faiblesse identifiée – avant de risquer le nul sur un malentendu dans un match qu’il avait pourtant survolé.
Paris a besoin d’une victoire à Turin, pour garder à coup sûr la première place du groupe devant Benfica. Les deux équipes sont à égalité (11 points), pas départagées par la confrontation particulière (deux fois 1-1). Mais Paris a l’avantage sur les Lisboètes, en déplacement au Maccabi Haïfa, à la différence de buts (+8 contre +4).
De son côté, la Juve – éliminée de la Ligue des champions – doit obtenir le même résultat que le Maccabi pour garder la troisième place, synonyme de barrage de Ligue Europa. Les deux équipes se sont aussi neutralisées (3-1/0-2) et les Turinois n’ont que l’avantage d’une différence de but moins mauvaise (-3 contre -9).
Pour Christophe Galtier, ce match est “très important”. Personne au club n’a oublié que la deuxième place l’an dernier avait conduit à un 8e de finale contre le Real Madrid et une élimination douloureuse (1-0/1-3).
Gagner à Turin permettrait aussi au PSG de régler un compte historique avec une équipe qui l’a toujours éliminé en coupes d’Europe, avec même une humiliation en Supercoupe de l’UEFA 1996 (1-6 puis 3-1). À l’époque, c’est le bilan contre la Juve qui était déséquilibré, pas le jeu.
Avec AFP