En Israël, les différents partis se sont mobilisés, lundi, à la veille des cinquièmes législatives en trois ans et demi, qui pourraient consacrer le retour aux affaires de l’ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu, accusé de corruption. Les derniers sondages donnent son bloc de droite au coude à coude avec celui du Premier ministre sortant, le centriste Yaïr Lapid. La participation de la communauté arabe d’Israël, qui représente 20 % de la population du pays, pourrait s’avérer déterminante.
Les partis israéliens tentaient, lundi 31 octobre, un ultime effort pour faire pencher la balance à la veille de cinquièmes législatives en trois ans et demi, qui pourraient consacrer le retour aux affaires de l’ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu, accusé de corruption.
À 73 ans, le plus pérenne des chefs de gouvernement de l’histoire du pays tente de rallier une majorité de 61 députés, sur les 120 du Parlement, avec ses alliés des partis ultra-orthodoxes et de l’extrême droite, qui a le vent en poupe.
Preuve du suspense ambiant, les derniers sondages créditaient le “bloc de droite” de Netanyahu de 60 sièges, contre 56 pour le Premier ministre sortant, le centriste Yaïr Lapid, et ses alliés.
La coalition de Yaïr Lapid a perdu sa majorité au Parlement au printemps avec le départ d’élus de droite, poussant le gouvernement à convoquer de nouvelles élections, les cinquièmes depuis avril 2019 en Israël, un pays qui peine ces dernières années à accoucher de coalitions ou à les maintenir.
Si la campagne a débuté lentement, elle s’est accélérée ces derniers jours avec les partis religieux qui affichaient des banderoles dans les rues de Jérusalem et les formations arabes qui distribuaient des tracts dans les villes arabes de Galilée.
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Les partis arabes israéliens en ordre dispersé
En 2020, les partis arabes israéliens avaient récolté une moisson record de 15 sièges en ayant mené une campagne dynamique sous une seule bannière. Mais cette fois, ils se présentent en ordre dispersé sous trois listes : Raam (islamiste modéré), Hadash-Taal (laïc) et Balad (nationaliste).
Dans le système proportionnel israélien, une liste électorale doit obtenir 3,25 % des voix pour faire son entrée au Parlement avec ainsi un minimum de quatre sièges. En deçà de ce seuil, les partis n’ont aucun député. Divisés, les partis arabes sont donc plus menacés de ne pas atteindre ce seuil et ainsi favoriser la victoire du camp Netanyahu et de ses alliés.
La correspondante de France 24 Gwendoline Debono est partie à la rencontre de ces électeurs dans la ville d’Umm al-Faham, lors du dernier jour de la campagne.
Avec AFP