Dans un entretien accordé à France 24 et RFI, Martin Fayulu, président du parti congolais d’opposition Ecidé, critique la gestion de la crise avec le Rwanda par l’actuel président Félix Tshisekedi. Il juge nécessaire de rompre les liens diplomatiques avec Kigali. Il confirme par ailleurs sa candidature à la présidentielle de 2023 et met en garde l’actuel président de la RD Congo : il devra “avoir quitté le pouvoir le 23 janvier 2024 à minuit”, comme le précise la Constitution.
À la suite de la reprise des combats dans l’est du Congo, le député Martin Fayulu réclame que le pays rompe ses relations diplomatiques avec le Rwanda et dénonce le projet de déploiement dans son pays d’une force militaire des pays de la Communauté d’Afrique de l’Est. “Le Congo n’est pas dans l’Afrique de l’Est, il est dans l’Afrique centrale”, affirme-t-il.
Des élections en RD Congo à l’horizon 2024 ? Cet opposant n’envisage, car il entend l’avis des experts selon lesquels il est impossible d’avoir des élections correctes et impartiales dans les délais, c’est-à-dire avant le 31 décembre 2023. Mais Martin Fayulu, leader du parti Ecidé (Engagement pour la Citoyenneté et le Développement) et candidat à la prochaine présidentielle, pose deux conditions. Il veut que l’actuel président, Félix Tshisekedi, quitte le pouvoir dans les délais constitutionnels, c’est-à-dire au plus tard le 23 janvier 2024. Et il demande que le président de transition (le président du Sénat, selon la loi), qui lui succédera, organise les élections présidentielle et législatives dans un délai maximum de quatre mois, c’est-à-dire avant le 23 mai 2024, comme le prévoit la loi en cas d’empêchement présidentiel.
Dans cette interview à France 24 et Radio France Internationale, Martin Fayulu, qui continue de revendiquer la victoire à la présidentielle de 2018 avec 62 % des voix, se dit confiant dans la victoire lors de la prochaine présidentielle. Il pense que les Congolais sont exaspérés par le “régime corrompu” de Félix Tshisekedi, qui, selon lui, “a dilapidé l’argent public en donnant 21 000 dollars par mois à chaque député au lieu d’équiper l’armée face aux agresseurs rwandais”. À quelles conditions les prochaines élections seront-elles transparentes ? “À condition que l’Union sacrée de Félix Tshisekedi, le FCC de Joseph Kabila, [sa] coalition politique Lamuka et la société civile se réunissent autour d’une table pour revoir la loi électorale et réexaminer la composition de la Céni et de la Cour constitutionnelle.”
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