Le président Emmanuel Macron a annoncé, vendredi, au terme du sommet européen de Bruxelles, le retrait de la France du traité sur la Charte de l’énergie, ratifié en 1994. Cette convention très décriée par les militants pour le climat visait à sécuriser l’approvisionnement de l’Europe de l’Ouest en énergies fossiles.
La France dans le sillage de l’Espagne et des Pays-Bas. Paris va se retirer du traité sur la Charte de l’énergie (TCE), un accord international vieux de 30 ans très protecteur des investissements privés dans les énergies fossiles, a annoncé, vendredi 21 octobre, le président Emmanuel Macron.
“La France a décidé de se retirer du traité sur la Charte de l’énergie, ce qui était un point important demandé par beaucoup”, a déclaré le chef d’État en marge d’un sommet européen à Bruxelles.
Ce traité est censé s’appliquer encore vingt ans après le retrait d’un pays signataire.
Dans un avis rendu mercredi, le Haut-Conseil pour le climat (HCC), instance consultative française, avait estimé que ce texte nuisait à l’engagement des pays signataires “sur une trajectoire de décarbonation de leurs secteurs énergétiques respectifs à l’horizon 2030 et à la hauteur de l’ambition de l’Accord de Paris”.
Le traité sur la Charte de l’énergie a été signé en 1994, au sortir de la guerre froide, pour offrir des garanties aux investisseurs dans les pays d’Europe de l’Est et de l’ex-URSS.
Réunissant l’UE et une cinquantaine de pays, il permet à des entreprises de réclamer, devant un tribunal d’arbitrage privé, des dédommagements à un État dont les décisions affectent la rentabilité de leurs investissements, même lorsqu’il s’agit de politiques pro-climat.
Avec AFP