Luiz Inacio Lula da Silva, candidat de la gauche à la présidentielle au Brésil, a accusé, mardi, l’attaquant vedette du PSG de soutenir l’actuel président Jair Bolsonaro pour obtenir une “réduction” de sa dette auprès du fisc brésilien.
Ambiance électrique au Brésil à l’approche du second tour de l’élection présidentielle. L’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva s’en est pris, mardi 18 octobre, au joueur du PSG Neymar.
“(Il) a le droit de choisir qui il veut comme président. Je pense qu’il a peur que si je remporte l’élection, je saurai ce que Bolsonaro lui a pardonné (au sujet) de sa dette (en matière) d’impôt sur le revenu. Je pense que c’est pour cela qu’il a peur de moi”, a-t-il déclaré dans une interview accordée à la chaîne YouTube Flow Podcast.
“Il est évident que Bolsonaro a passé un accord avec le père (de Neymar). Maintenant, il a des problèmes fiscaux en Espagne”, a ajouté Lula, faisant référence aux décisions favorables que le joueur a obtenues dans une affaire d’évasion fiscale au Brésil, et au procès à Barcelone pour des irrégularités fiscales lors de son transfert au Barça en 2013, qui s’est ouvert lundi 17 octobre.
Mais “c’est un problème (qui relève) de l’agence de recouvrement des impôts, pas le mien”, a conclu Lula dans l’interview, diffusée et vue par plus de six millions de téléspectateurs.
Neymar et son père nient toute irrégularité lors de leur procès en Espagne
Auditionné mardi devant la justice espagnole, Neymar a nié avoir commis toute irrégularité lors de son transfert au Barça en 2013, et a affirmé qu’il ne participait pas aux négociations et signait ce que son père lui demandait.
“Mon père s’est toujours occupé” des négociations de contrats, “je signe ce qu’il me dit” de signer, a assuré, lors d’une brève audition devant un tribunal de Barcelone, le joueur brésilien, qui emmènera la “Seleçao” à partir du 20 novembre au Qatar.
“Ney” a également affirmé ne pas “se souvenir” d’avoir participé aux négociations de l’accord d’exclusivité scellé en 2011 avec le Barça en vue de son futur transfert.
L’accusant de corruption, le parquet a réclamé deux ans de prison et 10 millions d’euros d’amende à l’encontre de l’attaquant brésilien.
Les parents du joueur, deux ex-présidents du Barça – Sandro Rosell et Josep María Bartomeu – et un ex-dirigeant du club brésilien de Santos, Odilio Rodrigues Filho, sont également jugés dans ce procès. Tout comme les entités juridiques du FC Barcelone, du Santos FC et de l’entreprise – NR Sports – fondée par les parents de Neymar pour gérer sa carrière.
Avec AFP