L’incendie survenu samedi soir à la prison iranienne d’Evin, dans le nord de Téhéran, a fait huit morts parmi les détenus, a rapporté lundi l’Autorité judicaire.
Le bilan a été revu à la hausse. Huit détenus sont morts dans l’incendie survenu samedi soir à la prison d’Evine à Téhéran, selon les derniers chiffres fournis lundi 17 octobre par l’Autorité judiciaire.
Un précédent bilan faisait état de quatre morts et de 61 blessés, dont quatre dans un état grave.
“Quatre personnes (blessées) sont décédées à l’hôpital après la dégradation de leur état de santé, portant le bilan à huit morts”, a indiqué Mizan Online, le site de l’Autorité judiciaire, sans préciser s’ils sont morts après inhalation de fumée comme dans le cas des quatre premiers décès.
Tous les morts étaient des condamnés pour vol, d’après la même source.
Pas de rapport avec les manifestations, selon l’agence officielle Irna
Les autorités iraniennes ont accusé samedi soir des “voyous” d’avoir “mis le feu à un entrepôt de vêtements” dans le vaste complexe et avaient fait état d’affrontements entre prisonniers puis entre prisonniers et gardiens intervenus pour faire cesser les violences. Le feu a été maîtrisé et “la situation est revenue à la normale”, ont-elles ensuite affirmé.
Des images diffusées sur des médias locaux avaient montré samedi soir d’immenses flammes et une épaisse fumée se dégager de la prison, située dans le nord de la capitale iranienne.
L’agence officielle Irna a affirmé que ces incidents n’avaient “rien à voir” avec les manifestations consécutives à la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, 22 ans, entrées dans leur cinquième semaine.
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La jeune Kurde iranienne est décédée trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs, qui lui reprochait d’avoir enfreint le strict code vestimentaire en vigueur dans le pays, imposant notamment le port du voile pour les femmes.
C’est à la prison d’Evine que sont détenues des personnes arrêtées lors du mouvement de contestation ainsi que des étrangers ou binationaux comme l’universitaire franco-iranienne Fariba Adelkhah, emprisonnée dans la section des femmes. S’y trouve aussi l’Américain Siamak Namazi. Tous se portent bien selon leurs familles.
Avec AFP