Des manifestants se sont à nouveau rassemblés samedi en Iran, un mois après la mort de Mahsa Amini, après son arrestation par la police des mœurs. Dans la soirée, des “troubles” ont éclaté dans la prison d’Evine à Téhéran, mais la “situation est sous contrôle”, a rapporté l’agence de presse officielle Irna.
Des Iraniennes et Iraniens sont de nouveau descendus dans la rue, samedi 15 octobre, pour manifester contre le pouvoir, un mois après le début du mouvement de contestation déclenché par la mort de Mahsa Amini et réprimé dans le sang.
Selon les ONG, la répression a fait plus de 100 morts. C’est dans ce contexte que des “troubles” ont éclaté samedi soir dans la prison d’Evine à Téhéran, a rapporté l’agence de presse officielle Irna, qui a ajouté que la “situation est sous contrôle”.
Des images partagées sur les réseaux sociaux ont montré dans la soirée d’immenses flammes et une épaisse fumée se dégager de la prison, dans le nord-ouest de la capitale iranienne.
“Des troubles et des affrontements ont été observés samedi soir”, a indiqué un haut responsable de sécurité cité par Irna. “En ce moment, la situation est complètement sous contrôle et le calme est revenu dans la prison”, a-t-il ajouté.
Huit blessés dans l’incendie de la prison d’Evine
“Les voyous ont mis le feu à un entrepôt de vêtements à l’intérieur de la prison d’Evine, ce qui a provoqué un incendie”, a dit ce haut responsable, affirmant que des heurts ont opposé des “émeutiers” à des employés de la prison.
Le site Internet du ministère de la Justice, Mizan Online, indique de son côté que l’incendie a éclaté “à la suite d’un conflit entre plusieurs détenus ayant des condamnations financières et des vols”.
“L’incendie est maintenant maîtrisé”, a affirmé un pompier sur place à l’agence Irna, affirmant que “huit personnes ont été blessées dans cet incendie qui n’a fait aucun mort”.
L’Iran est en proie à des manifestations depuis le 16 septembre, date du décès de la jeune Kurde iranienne de 22 ans, Mahsa Amini. Elle est décédée trois jours après son arrestation par la police des mœurs à Téhéran pour avoir, selon celle-ci, enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique pour les femmes prévoyant notamment le port du voile.
Les autorités iraniennes affirment que la jeune femme est morte des suites d’une maladie et non de “coups”, d’après un rapport médical rejeté par son père. Son cousin a affirmé qu’elle était décédée après “un violent coup à la tête”.
Avec AFP