
À moins de deux ans des Jeux de Paris, la première journée paralympique se déroule samedi place de la Bastille à Paris. Une première en France pour cette journée qui se déroule sur le modèle de la Journée olympique organisée tous les ans fin juin. Durant cet évènement, le public peut venir discuter avec des athlètes, assister à des démonstrations et même tester une quinzaine de disciplines. Un symbole, en attendant la cérémonie d’ouverture des Paralympiques place de la Concorde, le 28 août 2024. Parmi les athlètes qui rêvent de briller en 2024, une para-taekwondoïste : Zakia Khudadadi. Exfiltrée de Kaboul en août 2021, la sportive s’entraîne désormais à l’INSEP. Portrait par Jade Lévin.
À deux ans des Jeux paralympiques de Paris en 2024, Zakia Khudadadi, 23 ans, s’entraîne corps et âme pour réaliser son rêve et décrocher une médaille pour enfin s’arracher au sort qui lui était destiné. Née en Afghanistan avec le bras gauche atrophié, l’athlète a fui le régime des Taliban en 2021 et a trouvé refuge à l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance), le centre d’excellence du sport français.
Alors adolescente, Zakia commence le taekwondo à Herat, une ville située dans l’ouest de l’Afghanistan. Soutenue par sa famille, elle déniche un club dirigé par un entraîneur lui-même handicapé qui la prend sous son aile.
À l’INSEP, Zakia, suit des cours de langue dans l’espoir d’obtenir la nationalité française. En 2016, la jeune femme est devenue la première sportive afghane en situation de handicap à remporter une médaille internationale.
Mais sa brillante carrière est mise en suspens lors de la prise de Kaboul par les Taliban, le 15 août 2021. Un souvenir encore douloureux pour la jeune femme. Coincée chez elle, abandonnée par sa fédération, Zakia est exfiltrée par la France et parvient de justesse à rejoindre Tokyo pour ses premiers Jeux paralympiques.
Récemment, la famille de Zakia est parvenue à la rejoindre en France. Un soulagement pour l’athlète qui compte briller devant ses proches en 2024. Pour Zakia, un exploit à Paris représenterait un message d’espoir retentissant pour les personnes handicapées et pour les femmes d’Afghanistan.
