Dans un décret présidentiel lu samedi à la télévision, le nouvel homme fort du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a annoncé que des “Assises nationales” rassemblant les forces vives du pays sont convoquées les 14 et 15 octobre afin de désigner un président de transition.
Des “Assises nationales” rassemblant les forces vives du Burkina Faso et devant désigner un président de transition avant l’organisation d’élections dans ce pays théâtre de deux coups d’État en huit mois, se tiendront les 14 et 15 octobre, selon un décret présidentiel lu samedi 8 octobre à la télévision.
“En vue de l’adoption de la charte de transition, il est convoqué des Assises nationales les 14 et 15 octobre” à Ouagadougou, indique ce décret signé du nouvel homme fort du Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir il y a une semaine et a été désigné président par intérim.
Le capitaine Traoré, qui a officiellement été désigné chef de l’État mercredi, avait déclaré deux jours auparavant qu’il ne ferait qu’expédier “les affaires courantes” jusqu’à la désignation d’un nouveau président de transition – civil ou militaire – par des “Assises nationales”, indiquant qu’elles se tiendraient “bien avant la fin de l’année”.
Ces assises doivent notamment rassembler les représentants des forces politiques, sociales et de la société civile.
Le capitaine Traoré, âgé de 34 ans, a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même arrivé par la force au pouvoir en janvier 2022 en renversant le président élu Roch Marc Christian Kaboré.
À l’issue d’une rencontre mardi avec une délégation de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’un de ses membres, l’ex-président nigérien Mahamadou Issoufou, avait dit qu’elle repartait “confiante”.
Le capitaine Traoré a assuré que Ouagadougou continuerait à respecter ses engagements pris sous M. Damiba vis-à-vis de la Cédéao, en particulier sur l’organisation d’élections et un retour de civils au pouvoir au plus tard en juillet 2024.
Avec AFP