Des parlementaires français, arrivés mercredi à Taipei, constituant la plus importante délégation européenne à se rendre sur l’île depuis les importantes manœuvres militaires chinoises, ont considéré Taïwan “comme un partenaire pour la stabilité dans cette région”.
“Nous considérons Taïwan comme un partenaire pour la stabilité dans cette région”, a déclaré, jeudi 8 septembre, le sénateur Cyril Pellevat, à la tête de la plus importante délégation européenne à se rendre sur l’île depuis les manœuvres militaires chinoises en août.
Cyril Pellevat a, en outre, souligné lors d’un point presse que la France avait “des enjeux sur ce territoire et nous considérons Taïwan comme un partenaire pour la stabilité dans cette région”.
Entouré des quatre autres sénateurs français de cette délégation arrivée mardi à Taïwan pour une visite de six jours, il a déclaré n’avoir fait l’objet d’aucune intimidation de la part de la Chine.
Huit représentants du Congrès américain sont également depuis mardi sur l’île, et doivent repartir jeudi.
Des parlementaires français sont arrivés à #Taïwan, constituant la plus importante délégation européenne à se rendre sur l’île depuis les importantes manœuvres militaires chinoises en août autour de l’île #AFP pic.twitter.com/CfT4g9Qhoe
— Agence France-Presse (@afpfr) September 7, 2022
Menace constante
Taïwan vit sous la menace constante d’une invasion de Pékin, qui considère l’île comme une partie de son territoire à reconquérir un jour, si nécessaire par la force.
Pékin s’insurge contre toute action diplomatique susceptible de conférer une légitimité à Taïwan et s’irrite de plus en plus de toute visite de responsables et élus politiques occidentaux. Il s’agissait de la quatrième visite d’élus français en un an.
Début août, Pékin s’est lancé dans une démonstration de force en représailles à la visite de la présidente de la Chambre américaine des représentants, Nancy Pelosi, à Taïwan.
La Chine a envoyé, pendant une semaine, des navires de guerre, des missiles et des avions de chasse dans les eaux et le ciel de Taïwan. Ces exercices ont été les plus importants et les plus agressifs depuis le milieu des années 1990.
Alliés de Taïwan
Nancy Pelosi, très critique envers Pékin, était la plus haute élue américaine à se rendre à Taïwan en 25 ans. De multiples délégations américaines se sont rendues sur l’île après sa venue.
Depuis quelques années, de nombreux pays européens ont également affiché un plus large soutien à l’égard de Taipei et des élus se rendent régulièrement sur l’île.
Comme la plupart des nations, les États-Unis et la France reconnaissent officiellement Pékin au détriment de Taipei, mais ils restent tous deux des alliés clés de Taïwan et entretiennent des liens diplomatiques de facto avec l’île.
La politique officielle de Washington s’oppose, à la fois, à la déclaration d’indépendance de Taïwan et à la modification par la force du statut de l’île par la Chine.
Avec AFP