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Inondations historiques au Pakistan : une course contre la montre pour les secouristes

Inondé, un tiers du Pakistan se retrouve sous les eaux. La situation pourrait encore se détériorer, craignent les habitants qui sont évacués quotidiennement dans la province du Sind. Reportage de nos envoyés spéciaux.

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La province du Sind, au Pakistan, est engloutie… Des centaines de villes et de villages sont submergés. Plus de 33 millions de personnes ont été affectées et au moins 1300 personnes ont péri. Et les inondations, les pires de l’histoire du pays, continuent de s’étendre, mardi 6 septembre. 

Chaque jour, des sauveteurs vont porter secours aux habitants du Sind pris au piège, car certaines villes du district de Dadu (sud) n’ont pas été entièrement évacuées. 

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>> Pakistan : la population en première ligne pour combattre la montée des eaux

Depuis 5 jours, le bateau de Salman Naseer, un sauveteur de la fondation Edhi, arpente les villes pour amener les Pakistanais dans des “endroits sûrs”. “L’eau, au lieu de diminuer, monte de plus en plus chaque jour”, s’inquiète-t-il. 

L’embarcation se remplit en quelques minutes. “Nous n’avions pas imaginé qu’il pourrait y avoir une telle quantité d’eau… Au départ, il y a eu de la pluie et la ville a été inondée. Puis il y a eu les inondations à cause des rivières”, raconte Naweed Ali, un sinistré.

Il n’a pas quitté son domicile l’esprit tranquille. “Nous avons évacué notre famille mais quelques hommes vivent encore ici pour veiller sur nos biens car la nuit des voleurs viennent sur des bateaux et pillent les maisons abandonnées”, déplore-t-il.

Shayan Ali, un autre sinistré, a préféré quitter son domicile, déplorant l’absence d’électricité, de nourriture et d’eau, ainsi que la prépondérance des moustiques. 

Une détérioration de la situation crainte

La situation pourrait encore se dégrader. La plus grande étendue d’eau du Pakistan, le lac Manchar, utilisé pour le stockage de l’eau, déborde. Ses vannes sont soumises à une forte pression, menaçant des milliers d’habitations.

Fateh Mohammad évoque “une bombe sur le point d’exploser”. “Cela va inonder les districts de Dadu et Sehwan où se trouvent nos maisons. Nos familles sont terrifiées. Nous ne savons pas où aller, ni que faire de nos biens”, lâche-t-il à bout de nerfs. 

Une détérioration envisagée par l’Organisation des Nations unies (ONU) qui a lancé un pont aérien pour acheminer de l’aide depuis Dubaï. Selon elle, plus de 6 millions de personnes ont besoin d’assistance.

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