Au Pakistan, touché par une “mousson cataclysmique”, 33 millions d’habitants sont affectés par les “pires inondations de l’histoire du pays”, selon le Premier ministre, Shehbaz Sharif. Des opérations de sauvetage sont organisées pour évacuer les sinistrés et des campements d’urgence accueillent ceux dont la maison est toujours sous les eaux.
Les inondations dues aux pluies de mousson ont submergé un tiers du Pakistan, causant la mort de 1 191 personnes depuis juin, selon un bilan publié mercredi 31 août, et dévastant de larges pans de terres agricoles ainsi que plus d’un million d’habitations. Plus de 33 millions de personnes, soit un Pakistanais sur sept, ont été affectées par ce que le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, a qualifié de “pires inondations de l’histoire du Pakistan”.
Mercredi, le pays a continué à mobiliser tous les moyens à sa disposition pour secourir les millions de sinistrés : hélicoptères tentant d’évacuer des personnes bloquées dans les montagnes du Nord, bateaux parcourant les plaines inondées du Sud, mises en place de campements d’urgence…
Pour aider le Pakistan à faire face à cette situation, les États-Unis ont annoncé mardi un premier envoi d’aide humanitaire, d’une valeur de 30 millions de dollars. Des vols cargos ont commencé à arriver de Chine, de Turquie et des Émirats arabes unis. Mercredi, la France a annoncé l’envoi d’un avion apportant notamment 83 puissantes motopompes, 200 tentes, des équipements de survie, ainsi que des secouristes, médecins et infirmiers. Le Premier ministre pakistanais a promis que chaque centime d’aide internationale serait dépensé “de façon transparente” et irait “à ceux qui en ont besoin”.
Le gouvernement pakistanais estime qu’au moins 10 milliards de dollars seront nécessaires pour réparer les dégâts massifs causés aux infrastructures, en particulier dans le secteur des télécommunications, des routes et de l’agriculture. La priorité restant pour l’instant d’atteindre les milliers de personnes bloquées dans les montagnes et vallées du nord, et dans les villages isolés du Sud et de l’Ouest.