L’Irak prolonge d’un an l’accord de fourniture de fioul au Liban, qui subit de longues coupures d’électricité, en échange de biens et services médicaux, a déclaré jeudi le Premier ministre libanais Najib Mikati. Le Liban connaît la pire crise de son histoire, marquée par une flambée vertigineuse des prix, une dégringolade historique de la monnaie nationale, une paupérisation inédite de la population et de graves pénuries.
L’Irak va prolonger d’un an l’accord de fourniture de fioul au Liban, qui subit de longues coupures d’électricité, en échange de services, a déclaré jeudi 11 août le Premier ministre libanais Najib Mikati. “Le gouvernement irakien, dirigé par Moustafa al-Kazimi a accepté lors d’une réunion aujourd’hui (…) de prolonger le contrat selon lequel l’Irak fournira du fioul au Liban pour une période d’un an, selon les mêmes conditions précédentes”, a indiqué jeudi M. Mikati dans un communiqué.
En juillet 2021, l’Irak a accepté de fournir un million de tonnes de fioul pour faire fonctionner les centrales électriques du Liban en échange de la fourniture de biens et services médicaux.
Les deux pays sont pourtant tous deux plongés dans une crise énergétique gravissime, et les pénuries d’électricité entravent le fonctionnement de leurs services hospitaliers. Les livraisons de carburant sont cruciales pour le Liban, où les centrales électriques sont quasi à l’arrêt et où les délestages atteignent 23 heures par jour. Toutefois, le fioul irakien n’est pas directement utilisable dans les centrales électriques libanaises. Beyrouth continuera donc d’acheter un autre type de carburant compatible auprès d’autres fournisseurs, qui obtiendront en échange le fioul irakien.
Á sa signature en 2021, l’accord entre les deux pays était d’une valeur de 300 à 400 millions de dollars. Avec l’augmentation des prix de l’essence, l’accord vaut “maintenant 570 millions de dollars, selon nos derniers calculs”, a déclaré fin juillet à l’AFP le ministre libanais de l’Energie Walid Fayad. “Une délégation ministérielle irakienne devrait se rendre prochainement à Beyrouth pour convenir des services que Bagdad souhaite en échange du carburant”, a ajouté M. Fayad.
Le Liban connaît la pire crise de son histoire, marquée par une flambée vertigineuse des prix, une dégringolade historique de la monnaie nationale, une paupérisation inédite de la population et de graves pénuries.
Avec AFP