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Le FBI a saisi des documents classés “top secret” au domicile de Donald Trump

La police fédérale américaine (FBI) a saisi des documents “top secret” lors de sa perquisition chez Donald Trump. L’ancien président est en possible violation de la loi sur l’espionnage, selon le mandat judiciaire publié vendredi.

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Une révélation qui pourrait nuire sérieusement à Donald Trump. Selon les documents rendus publics par le ministère américain de la Justice, la police fédérale américaine (le FBI) a saisi des documents classés secret défense lors de sa perquisition au domicile floridien de Donald Trump.

En emportant ces documents avec lui en quittant la Maison blanche, l’ex-président républicain aurait pu se rendre coupable d’infraction : la détention illégale de documents classifiés est une violation d’une loi américaine sur l’espionnage.

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Plusieurs documents judiciaires ont été publiés vendredi par un juge de Floride: le mandat autorisant la perquisition, avant que celle-ci ne soit menée, et un long inventaire des pièces saisies lundi par les agents du FBI.

Dans cette liste est mentionné un ensemble de documents concernant le “président de la France“, sans davantage de précisions.

L’opération, conduite dans la résidence de Donald Trump à Mar-a-Lago, en Floride, avait provoqué la fureur de ses partisans qui ont fustigé une “persécution politique”, ainsi que de nombreux ténors républicains.

Jeudi 11 août, le ministre de la justice Merrick Garland avait, dans une prise de parole exceptionnelle, demandé qu’un juge rende public ce mandat autorisant la perquisition afin que ses motifs soient connus de tous.

Cette demande, très inhabituelle, avait été favorablement accueillie par Donald Trump. “Non seulement je ne m’opposerai pas à la publication des documents (…) mais j’irai plus loin en ENCOURAGEANT leur publication immédiate”, a écrit jeudi soir le milliardaire, qui s’était pourtant abstenu de rendre publique la copie du mandat qu’il avait reçue.

L’ex-président a assuré dans un communiqué vendredi que les documents récupérés par la police avaient tous été déclassifiés.

“Le ministère ne prend pas ce genre de décision à la légère”

Jeudi, au cours de sa brève allocution télévisée, Merrick Garland a assuré avoir “personnellement approuvé” cette perquisition. “Le ministère ne prend pas ce genre de décision à la légère”, a souligné le ministre de la Justice, ajoutant que l’affaire revêtait un “intérêt public important”, à trois mois des élections législatives de mi-mandat.

La loi oblige les présidents américains à transmettre l’ensemble de leurs e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales américaines. Or Donald Trump avait emporté, lors de son départ de la Maison Blanche en janvier 2021, quinze cartons de documents, que des agents des Archives avaient dû récupérer en janvier, déjà à Mar-a-Lago.

La perquisition de lundi était la première ayant jamais visé un ancien président des États-Unis.

Outré, Donald Trump a raconté lundi sur le réseau Truth Social que ses avocats coopéraient “pleinement” avec les autorités lorsque “soudain et sans prévenir, Mar-a-Lago a été perquisitionnée, à 06 h 30 du matin, par un TRÈS grand nombre d’agents”. Il s’est notamment plaint du fait que les agents du FBI aient “fouillé les placards de la Première Dame”, Melania Trump.

Mercredi, il a aussi suggéré que la police fédérale ait pu avoir “placé” de fausses preuves contre lui lors de cette opération.

Un homme armé tué en essayant de pénétrer dans les bureaux du FBI

Des sympathisants républicains, pourtant connus pour leur soutien aux forces de l’ordre, ont fustigé l’intervention du FBI, à tel point qu’une association d’agents a dénoncé des appels “inacceptables (…) à la violence contre la police”. Le ministre de la justice a aussi signalé des “attaques infondées” contre son ministère et les agents de la police fédérale.

Jeudi, un homme armé qui avait tenté de pénétrer dans des bureaux du FBI dans l’Ohio (nord des États-Unis) a été tué par les forces de l’ordre après une longue confrontation.

L’ex-magnat de l’immobilier, au cœur de l’actualité judiciaire aux États-Unis, a aussi été soumis mercredi à une audition sous serment face à la procureure générale de New York, qui enquête au civil sur des soupçons de fraudes financières fiscales au sein du groupe familial Trump Organization. Il n’a alors cessé d’invoquer son droit de ne pas répondre aux questions en vertu du 5e amendement de la Constitution.

Avec AFP

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