Connect with us

Hi, what are you looking for?

Monde

L’Iran rejette les accusations américaines d’un projet pour tuer John Bolton

Téhéran a rejeté jeudi les accusations “ridicules” de la justice américaine, selon laquelle un membre des Gardiens de la révolution iraniens avait fomenté un complot visant à assassiner John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.

Publicité

Au lendemain des révélations de la justice américaine affirmant qu’un membre des Gardiens de la révolution, armée idéologique de la République d’Iran, avait ourdi un complot pour assassiner John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, l’Iran a rejeté, jeudi 11 août, ces accusations.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, les a qualifiées de “ridicules”. “Les autorités judiciaires américaines ont porté des accusations sans fournir de preuves valables”, a-t-il dénoncé.

Advertisement

La veille, le ministère américain de la Justice avait annoncé que Shahram Poursafi, alias Mehdi Rezayi, 45 ans, était inculpé en son absence pour avoir offert de verser 300 000 dollars à des individus aux États-Unis pour tuer John Bolton, qui fut également ambassadeur des États-Unis à l’ONU.

Le complot, destiné apparemment à venger la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué en janvier 2020 dans une frappe américaine, a été révélé aux autorités par la personne censée assassiner John Bolton, dont l’identité n’a pas été dévoilée.

Un compte en cryptomonnaie

L’affaire intervient au moment où le régime iranien étudie un compromis présenté par l’Union européenne pour sauver l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, moribond depuis le retrait des États-Unis en 2018 sous l’impulsion de Donald Trump, alors conseillé par John Bolton.

Pendant des mois, Téhéran a lié tout accord à un retrait des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, de la liste noire américaine des organisations terroristes.

“Ce n’est pas la première fois que nous mettons au jour un complot de l’Iran pour se venger sur le sol américain et nous travaillerons sans relâche à dévoiler et empêcher chacune de ces tentatives”, a déclaré le vice-ministre de la Justice, Matthew Olsen.

Selon l’acte d’accusation, à la fin de l’année 2021, Shahram Poursafi est entré en contact avec une personne censée mener à bien l’assassinat, qui était en fait un informateur de la police fédérale (FBI). Shahram Poursafi lui a ordonné d’ouvrir un compte en cryptomonnaie, puis lui a donné l’adresse professionnelle de l’ancien conseiller de Donald Trump, avant de le presser de mettre le plan à exécution avant l’anniversaire de la mort de Qassem Soleimani.

Le puissant général iranien, architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, était le chef de la Force Qods, l’unité chargée des opérations extérieures au sein des Gardiens de la révolution. Il a été tué le 3 janvier 2020 dans une frappe de drone à Bagdad. La date anniversaire passée, Shahram Poursafi a continué à pousser l’informateur à tuer John Bolton, lui promettant un contrat d’un million de dollars visant une deuxième cible s’il réussissait.

Le FBI a publié un avis de recherche de Shahram Poursafi avec plusieurs photos, dont deux le montrent vêtu de l’uniforme des Gardiens de la Révolution.

“Lors de leurs échanges, la source confidentielle a plusieurs fois fait référence à Shahram Poursafi comme étant lié à la Force Qods. Poursafi n’a jamais nié”, a noté la justice américaine. S’il est arrêté, ce qui est peu probable car il se trouve probablement en Iran, Shahram Poursafi risque jusqu’à 25 ans de prison.

Bolton informé du complot                

John Bolton, conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump d’avril 2018 à septembre 2019, considérait l’accord nucléaire de 2015 comme une “erreur stratégique majeure”. Il avait publiquement soutenu la décision de Donald Trump de retirer les États-Unis de ce pacte, connu sous son sigle anglais JCPOA, qui vise à garantir le caractère civil du programme nucléaire de l’Iran.

L’acte d’accusation précise que John Bolton avait été informé du complot et a coopéré avec les enquêteurs, permettant que des photos de lui prises à l’extérieur de ses bureaux à Washington soient envoyées à Shahram Poursafi. Dans un communiqué, John Bolton a qualifié les responsables iraniens de “menteurs, terroristes et ennemis des États-Unis”.

L’actuel conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a tweeté pour sa part que Téhéran s’exposait à des “conséquences sévères” s’il s’attaquait à des responsables américains présents ou passés.

La justice américaine n’a pas identifié la deuxième cible, mais selon le site Axios, il s’agit de l’ex-chef de la diplomatie Mike Pompeo. Citant une source proche de l’ancien secrétaire d’Etat, Axios a précisé que le ministère de la Justice lui avait “confirmé directement” qu’il était l’une des cibles.

Avec John Bolton, Mike Pompeo a été l’un des principaux artisans de la politique de “pression maximale” sur l’Iran de l’administration Trump.

Avec AFP

Advertisement

Trending

Derniers Tweets

You May Also Like

En Vedette

Le parlement polonais accueillera des experts et des organisations le lundi 12 septembre pour aborder le sujet urgent du traumatisme psychologique subi par la...

En Vedette

Les décapeptides, une classe de peptides composés de dix acides aminés, ont suscité un grand intérêt dans le domaine de la biochimie en raison...

Monde

Les sociétés militaires privées sont de nouveaux noms pour un vieux phénomène, les mercenaires.  Depuis les années 1990 le poids de SMP a été...

En Vedette

Grâce aux 642 millions d’euros mis à disposition dans le cadre de l’aide à la relance pour la cohésion et les territoires européens (REACT-EU),...